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Les arbres de la justice

Les arbres de la justice

« L'Esprit du Seigneur l'Éternel est sur moi, c'est pourquoi l'Éternel m'a oint pour évangéliser aux débonnaires, il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour publier aux captifs la liberté, et aux prisonniers l'ouverture de la prison. 2 Pour publier l'an de la bienveillance de l'Éternel, et le jour de la vengeance de notre Dieu ; pour consoler tous ceux qui mènent deuil ; 3 Pour annoncer à ceux de Sion qui mènent deuil, que la magnificence leur sera donnée au lieu de la cendre ; l'huile de joie au lieu du deuil ; le manteau de louange au lieu de l'esprit d'accablement ; tellement qu'on les appellera les chênes de la justice, et la plante de l'Éternel, pour s'y glorifier. » (Ésaïe 61/1-3).

Dieu utilise les arbres comme métaphore pour décrire le bien et le mal, et de façon prédominante comme exemple des personnes justes. « Car il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d'eaux, qui rend son fruit en sa saison, et duquel le feuillage ne se flétrit point ; et [ainsi] tout ce qu'il fera prospérera. » (Psaume 1/3). Il existe toutes sortes d’espèces d’arbres sur la verte terre de Dieu, aussi bien que dans son royaume paradisiaque. Le chrétien superbe-ment béni est comme cet arbre du psaume 1er, planté au bord de la rivière des eaux de la vie. Mais il y a d’autres arbres chéris de Dieu qui ne sont pas bénis autant, matériellement parlant. Le puissant palmier des déserts d’Iran et d’Arabie prospère dans des circonstances austères. Il est adapté au climat sec et sauvage où Dieu l’a planté. Les conditions climatiques sévères l’ont renforcé, au point de devenir un des arbres les plus forts. Il est, et de loin, le plus haut de tous les arbres, mais cela est caché aux yeux des hommes car ses racines pénètrent à une grande profondeur dans le sol du désert, à la recherche d’eau et de minéraux nourrissants, de telle sorte que ses racines sont plus de deux fois plus longues que la partie visible en surface.

De nombreux chrétiens ressemblent au palmier du désert. Ils prospèrent dans les conditions dures et austères de la persécution et de la pénurie ; cependant, leur grandeur dans le Royaume des Cieux n’est pas décelée par la grande Église. Leurs racines plongent profondément dans les rivières secrètes de Dieu. Je me souviens de chrétiens fervents du Levant qui ont subi la décapitation, la torture et des misères indicibles, en refusant de renoncer à leur Seigneur et Sauveur. Une telle foi fait honte au pratiquant moyen américain.

Il y a aussi des arbres fruitiers qui fournissent de la nourriture et un rafraîchissement aux hommes. Ils prospèrent sous des climats chauds et humides, pour cette raison. Non seulement leurs fruits sont doux de goût, mais leur floraison réjouit le sens de l’odorat par les parfums qui s’en dégagent. Beaucoup de ces arbres fruitiers ont été plantés il y a fort longtemps par Dieu, et ils sont maintenant vieux et penchés ; cependant, ils portent encore du fruit et nous réjouissent par leur compagnie. Ils sont pour nous des exemples de la bénédiction divine.

Il y a encore les grands cèdres du Liban qui nous rappellent le témoignage sans compromis de chrétiens qui subiraient plutôt les flammes du martyre que de tolérer le mensonge. Mais même le cèdre du Liban poussera tordu s’il n’est pas dirigé droitement par son Créateur. Les enfants doivent être entraînés tôt à grandir droits et hauts comme les cèdres du Liban. Si nous ne le faisons pas, les nœuds et les courbes du péché dévieront leur croissance.

Tous les arbres profitent à l’humanité et à la vie animale aussi. Les hommes et les animaux ont besoin d’air pur et propre pour respirer. Mais l’air que nous expirons est toxique, avec du dioxyde de carbone. Les arbres ont besoin de dioxyde de carbone qu’ils absorbent, et ils produisent de l’oxygène. Tout l’air de notre planète est renouvelé chaque jour par les arbres. Nous construisons des habitations avec des arbres, nous fabriquons nos meubles avec leurs branches, et nous chauffons nos maisons avec leur bois. Dois-je mentionner aussi que les arbres fournissent une ombre fraîche dans la chaleur des jours d’été ? La vie et le témoignage du chrétien devrait refléter ces mêmes caractéristiques des arbres. Nous prenons sur nous les poisons du monde et nous les transformons en œuvres bénéfiques à la santé. Nous sommes le sel de la terre, comme Christ nous l’impose ; nos vies et nos œuvres élèvent toute l’humanité jusqu’à atteindre les bénédictions de Christ. Nous construisons des maisons pour les sans-abris et nous produisons du fruit pour ceux qui ont faim. Quand la chaleur de la vie s’intensifie, le chrétien fournit des conseils rafraîchissants et de l’ombre pour les fatigués et les perdus.

Les arbres justes :

1) Les élus de Dieu « ... on les appellera les chênes de la justice » (Ésaïe 61/3).

2) Ils ont été plantés par Dieu ; ils ne se sont pas plantés eux-mêmes « la plante de l'Éternel » (Ésaïe 61/3).

3) Les arbres de la justice sont pleins de sève spirituelle que le monde ne peut pas comprendre. « Les hauts arbres en sont rassasiés » (Psaume 104/16). La sève de vie est la vie de l’arbre.

4) Les arbres de la justice sont vivants et producteurs pour l’éternité (ils ne meurent jamais, même s’ils sont vieux !). « Encore porteront-ils des fruits dans la vieillesse toute blanche ; ils seront en bon point, et demeureront verts » (Psaume 92/14).

5) Juste comme les deux arbres du jardin d’Eden, nous reconnaissons l’arbre à ses fruits : « Or gardez-vous des faux Prophètes, qui viennent à vous en habit de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravissants. 16 Vous les connaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on les raisins à des épines, ou les figues à des chardons ? 17 Ainsi tout bon arbre fait de bons fruits ; mais le mauvais arbre fait de mauvais fruits. 18 Le bon arbre ne peut point faire de mauvais fruits, ni le mauvais arbre faire de bons fruits. 19 Tout arbre qui ne fait point de bon fruit est coupé, et jeté au feu. 20 Vous les connaîtrez donc à leurs fruits. (Matthieu 7/15-20). Les fruits de l’arbre sont les mêmes que ceux de l’Esprit – ils n’élèvent pas un croyant au-dessus des autres, ni ne font qu’ils parlent avec des gazouillis et dans des langues con-fuses. « Mais le fruit de l'Esprit est la charité, la joie, la paix, un esprit patient, la bonté, la bénéficence, la fidélité, la douceur, la tempérance. 23 Or la Loi ne condamne point de telles choses » (Galates 5/22-23).

6) Juste comme l’arbre à fruits répand ses graines sur la terre afin de procréer selon son espèce, le chrétien gagne des âmes à Christ naturellement, par son témoignage et son courage. « Le fruit du juste est un arbre de vie ; et celui qui gagne les âmes [est] sage. » (Proverbes 11/30).

7) Les arbres de la justice sont comme les cèdres du Liban : « Les montagnes étaient couvertes de son ombre, et ses rameaux étaient [comme] de hauts cèdres » (Psaume 80/10). Le cèdre est remarquable pour sa grandeur et sa noblesse. Il pousse rapidement et vit longtemps. Son bois protège des mites.

8) Les arbres de la justice sont comme le palmier du désert. Cet arbre est fier, fécond dans le désert, et magnifique. Il tend ses bras garnis de feuilles vertes vers Dieu, dans un lieu sauvage où aucun autre n’en fait autant. « Le juste fleurira comme la palme, il croîtra comme le cèdre au Liban. 14 Etant plantés dans la maison de l'Éternel, ils fleuriront dans les parvis de notre Dieu. » (Psaume 92/12-13).

9) Les arbres de la justice sont comme l’olivier vert : « Or si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. 17 Que si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi qui étais un olivier sauvage, as été enté en leur place, et fait participant de la racine et de la graisse de l'olivier ; 18 Ne te glorifie pas contre les branches ; car si tu te glorifies, ce n'est pas toi qui portes la racine, mais c'est la racine qui te porte » (Romains 11/16-18). Quelle beauté dans l’expression ne trouve-t-on pas dans cette comparaison ; n’est-elle pas comme un diamant caché ?

Le premier fruit de la Résurrection est notre Seigneur Jésus-Christ. Il est saint. Si nous sommes les branches de cette racine sainte, nous aussi nous devons être saints « Soyez saints, car je suis Saint » (1 Pierre 1/16 & Lévitique 11/44). Il n’y a qu’un seul Fils de Dieu par le sang – le Seigneur Jésus-Christ. Il est notre racine et notre branche. Nous sommes greffés comme la branche d’olivier sauvage sur cette vigne génératrice de vie. Nous sommes des fils et filles par adoption (greffage) mais pas de la même substance que le Père.

Toutefois, il y a encore un autre exemple d’arbre de la justice. Sur la pelouse d’une vieille église dont je fus le pasteur, se dressait un vieux chêne – peut-être aussi vieux que l’église (plus de deux cents ans). Il couvrait glorieusement de ses branches toute la cour de l’église, en protégeant du chaud soleil de l’Alabama du Sud. Quand je me suis enquis de l’âge de l’arbre, une des dames âgées de la paroisse me dit qu’il n’avait pas changé depuis qu’elle était une petite fille (70 ans plus tôt). Elle me dit qu’un vieil homme avait l’habitude de conduire sa carriole à mulet à l’église chaque dimanche. Il attachait la vieille mule au vieux chêne.

Un dimanche, le vieil homme ne vint pas à l’église, à cause de quelque maladie bénigne ; cependant, la mule est venue à l’église, de fait, et se tint à sa place habituelle à l’ombre du vieux chêne. Après le culte, les hommes de l’église essayèrent de maîtriser la mule pour la reconduire chez elle, mais elle ne voulait pas quitter l’ombre de l’arbre. Quand ils y mirent plus de force, elle devint folle et les hommes durent abattre la vieille mule d’un coup de feu. J’en suis très triste, mais c’est arrivé. Pourquoi la vieille mule ne voulait-elle pas s’éloigner de l’arbre ?

Je crois qu’elle avait toujours trouvé de l’ombre et un certain confort sous ce vieil arbre, depuis sa jeunesse, et maintenant, dans ses derniers jours, elle refusait de quitter le réconfort de son vieil ami – le vieux chêne. C’était une chose dans sa vie qui n’avait jamais manqué à lui donner du confort dans la chaleur de l’été, et ce vieux chêne n’avait jamais changé et ne s’était jamais déplacé. Il valait la peine de mourir pour cela. Eh bien, il y a quelque chose qui vaut la peine que nous mourions pour elle aussi. Car Christ a subi une vraie mort pour nous, et nous ne devons pas quitter l’ombre de cet antique Arbre de Vie qui ne change jamais. Si nous valons la peine que cet Arbre de Vie meure pour nous, cet Arbre ne vaut-il pas la peine que nous vivions par lui ?

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