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Les pratiques des Églises modernes

IV- LES PRATIQUES DES ÉGLISES MODERNES

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Les théologiens de toutes confessions ont noirci des pages et des pages pour défendre leur position sur le baptême sacramentel. Car il s'agit le plus souvent d'options humaines. La plupart du temps, ils ne se fondent guère sur la Parole de Dieu telle qu'elle est exprimée par le Nouveau-Testament, - ou sur des traductions imprécises ou erronées, sans prendre la peine de partir du texte grec original - et ils se placent en opposition aux Églises chrétiennes historiques. En soi, c'est un contre-témoignage puissant, et certainement l'œuvre du diable.

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Les Églises traditionnelles ont des pratiques assez proches les unes des autres, mais à deux époques - la Réformation et le XIXème siècle - des mouvements contestataires ont cru devoir innover en reniant leur baptême infantile afin de mieux correspondre à leur théologie particulière. Il en résulte - encore aujourd'hui - un aveuglement tant à propos du Nouveau Testament qu'au sujet de l'administration du sacrement, qui est en réalité plus unitaire qu'il n'y paraît dans leurs discours respectifs.

 

A- Les Églises traditionnelles

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Les Églises traditionnelles sont celles dont la pratique remonte aux origines de l'Église néotestamentaire, fondée sur le témoignage et l'enseignement des Apôtres, au Livre des Actes. Parmi ces Églises historiques, relativement peu nombreuses en regard des multiples dénominations apparues postérieurement, il faut relever l'Église Orthodoxe et l'Église Catholique Romaine avec sa Réformation au XVIème siècle, et mentionner en passant l'Église Copte Éthiopienne, l'Église Maronite d'Orient, l'Église Melkite, etc., cette liste étant loin d'être limitative. Dans le cadre de cette brève méditation biblique sur l'âge du baptême, la place manque pour les étudier toutes ; on retiendra seulement les deux premières.

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Toutes les Églises baptisent des adultes. Mais c'est le baptême des enfants qui est visé plus spécialement dans la présente étude et qui sera examiné maintenant, avec la confirmation et quelques autres cérémonies religieuses imposées aux enfants.

  1. L'Église Orthodoxe fut la première créée, en Palestine, sur les lieux mêmes où Notre Seigneur Jésus-Christ a vécu, enseigné et opéré tant de miracles. Dans sa pratique, elle transpose des passages de la Bible - pas toujours de manière pertinente : le manque d'à-propos peut parfois déconcerter - et elle importe une partie de ses rites d'autres sources traditionnelles. Ainsi, les enfants de parents Chrétiens Orthodoxes sont baptisés à l'âge de huit jours (le parallèle avec la circoncision juive est évident). La cérémonie se déroule dans le vestibule de l'église : le Pope ôte les vêtements du bébé, l'enveloppe dans un linge blanc et lui impose son nom de baptême. Il procède ensuite à une triple immersion totale de l'enfant dans l'eau, "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit", et lui passe ensuite un vêtement blanc et une chaîne de cou munie d'une croix d'or. Jusqu'ici, toutes les Églises sont d'accord. Vient aussitôt après la Chrismation : Le Pope lui fait alors une onction de saint-chrême sur le front, les yeux, les narines, la bouche, les oreilles, la poitrine, les mains et les pieds, en disant "Reçois la marque du don de l'Esprit-Saint" (32). Cette onction est tirée de l'Évangile : « Et ils chassèrent plusieurs démons hors [des possédés], et oignirent d'huile plusieurs malades, et les guérirent. » (Marc 6/13). Elle correspond à une anticipation sur la mort, dont le Baptême est un symbole. Et elle communique l'Esprit-Saint qui guérit du péché originel, chasse les démons et promet la résurrection corporelle. Les parents doivent être des Chrétiens mariés religieusement, ainsi que les parrains et marraines. Ceci exclut de fait le baptême des enfants nés dans des foyers non-chrétiens, ce qui souligne la valeur, l'importance et le rôle de la famille chrétienne où tous reçoivent le même baptême et une instruction à la foi fondée à la fois sur la Bible et sur la pratique religieuse. La Confirmation est donc donnée au nouveau-né, le jour même de son baptême. "Si le baptême est la participation à la mort et à la résurrection du Christ, la Chrismation est la participation personnelle à la venue du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte" (33). L'Église Orthodoxe s'appuie sur l'Écriture Sainte pour justifier cette Chrismation ou confirmation : « Or quand les Apôtres qui étaient à Jérusalem, eurent entendu que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, ils leur envoyèrent Pierre et Jean ; qui y étant descendus prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent le Saint-Esprit : car il n'était pas encore descendu sur aucun d'eux, mais seulement ils étaient baptisés au Nom du Seigneur Jésus. Puis ils leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit » (Actes 8/14-17). Curieusement, l'imposition des mains apostoliques est remplacée par l'onction des malades, mais cela fait partie des 'impertinences' de l'Orthodoxie.

  2. L'Église Romaine, dite catholique (34), quant à elle, sépare la confirmation du baptême. Elle en fait deux sacrement distincts, conférés à des âges différents. Pour être confirmé dans l'Église Romaine, il faut être baptisé, avoir atteint l'âge de raison, être convenablement instruit de la religion, disposé et en état de renouveler les promesse baptismales (35). Cette confirmation catholique est très proche en signification de la Chrismation orthodoxe, mais simplifiée : l'onction de saint-chrême par l'évêque se fait uniquement sur le front, avec une imposition de la main sur la joue (36). Le Baptême est seul "nécessaire au salut qu'il soit reçu en fait ou du moins désiré, par lequel les êtres humains sont délivrés de leurs péchés, régénérés en enfants de Dieu, et, configurés au Christ par un caractère indélébile, sont incorporés à l'Église…" (37). Il n'est pas fait mention de la nécessité pour les parents d'être chrétiens, mais qu'ils doivent seulement avoir été "instruits de la signification de ce sacrement et des obligations qu'il comporte" (38) et qu'ils soient "convenablement préparés". De fait, la famille chrétienne n'entre pas en ligne de compte, ou peu, car seule compte ici la famille de Christ : l'Église. C'est une manière d'évangéliser les familles extérieures à l'Église, cette dernière se chargeant seule de l'instruction catéchétique des enfants, en plusieurs étapes au cours de leur croissance. Rome va jusqu'à désunir les parents dans certains cas : "§ 1. Pour qu'un enfant soit baptisé licitement, il faut : 1° que les parents y consentent, ou au moins l'un d'eux, ou ceux qui tiennent légitimement leur place" (39). Encore une fois, l'Église tend à se substituer à la famille, ce qui semble outrepasser quelque peu les dispositions du Nouveau Testament et la pratique des Apôtres, pour qui la famille est une petite église et la cellule de base de la grande Église. Ce fait est particulièrement mis en évidence par le § 2 du même Canon : "En cas de danger de mort, l'enfant de parents catholiques, et même de non-catholiques, est licitement baptisé, même contre le gré de ses parents" (40). Rome se substitue alors à l'autorité parentale, dans l'intention charitable de sauver l'enfant de la damnation éternelle. Toutefois, Rome ne baptise pas systématiquement tous les enfants qu'on lui présente, puisque le même Canon pose la nécessité "2° qu'il y ait un espoir fondé que l'enfant sera éduqué dans la religion catholique ; si cet espoir fait totalement défaut, le baptême sera différé… et les parents informés du motif." (41). Enfin, Rome baptise les enfants abandonnés ou trouvés et les fœtus avortés s'ils sont vivants, et dans la mesure du possible (42). Quant au rite lui-même, il consiste en une "immersion ou infusion (43)" (44) "d'eau bénite" (45), comme pour les adultes, accompagnée de la formule sacramentelle consacrée : "Je te baptise au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit", à peine d'invalidité. Le Catéchisme de l'Église Romaine précise que "le baptême est accompli de la façon la plus significative par la triple immersion dans l'eau baptismale. Mais depuis l'antiquité il peut aussi être conféré en versant par trois fois l'eau sur la tête du candidat" (46). En fin de compte, Rome a toujours raison, puisque tant son Catéchisme que le Droit Canon lui permettent tout et son contraire, dans le but ultime que tout le monde soit baptisé un jour ou l'autre. Mais c'est au prix de quelques distorsions de la Parole de Dieu dont Rome est coutumière. Et le baptême d'enfant catholique est, comme en Orthodoxie, immédiatement suivi d'une onction de saint chrême qui "signifie le don de l'Esprit-Saint au nouveau baptisé" (47) qui "annonce une seconde onction de saint-chrême que donnera l'évêque : le sacrement de la Confirmation qui, pour ainsi dire, 'confirme' et achève l'onction baptismale" (48). Rome fait ainsi bonne mesure en conférant deux fois le don du Saint-Esprit, suivant l'adage "Deux fois valent mieux qu'une"… mais, ce faisant, elle s'écarte de la foi biblique en tombant dans un ritualisme 'magique' crypto-païen qui relève de sa théologie des sacrements : l'Église Romaine considère qu'elle possède le monopole des sacrements valides, qui sont autant de canaux par lesquels la grâce de Dieu est communiquée au récipiendaire, selon son bon vouloir à elle. Par son système de sacrements agissant par eux-mêmes - ex opere operato (49) - elle s'attribue la puissance de Dieu et se substitue à Lui. Roma locuta, causa finita (50), Dieu n'a plus qu'à se soumettre à l'évêque de Rome - c'est une inversion des rôles décrits dans la Bible qui touche au blasphème ! Non contente d'être « … l'Épouse, qui est la femme de l'Agneau » (Apocalypse 21/9), elle prétend représenter Notre Seigneur, tout pouvoir lui ayant été donné avec les clefs confiées à Pierre : « Et je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; et tout ce que tu auras lié sur la terre, sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu auras délié sur la terre, sera délié dans les cieux. » (Matthieu 16/19). Mais c'est oublier que le même Pierre a ensuite renié Christ son Seigneur par trois fois, même s'il a ensuite été pardonné. De plus, le même Pierre était sous l'autorité de l'Apôtre Jacques, son évêque, lors du tout premier 'concile de Jérusalem' (51) qui portait sur la circoncision, justement. Il n'était donc pas infaillible. Mais comment peut-on partir de l'enseignement des Apôtres pour en dévier à ce point ?

  3. Les Églises Réformées, toutes issues de l'Église Romaine, au départ, et en réaction contre les abus du Catholicisme Romain, ont effectué un retour à l'Écriture Sainte et à la doctrine évangélique, fondée sur l'Écriture seule ; la Foi seule ; la Grâce seule ; Christ Seul ; À Dieu Seul la Gloire (52). En effet, en dehors du message biblique révélé, attesté et miraculeusement conservé, rien ne vient prouver la véracité des 'traditions' et autres 'inventions', novations ou importations d'autres religions, pas toujours chrétiennes. L'activité des Réformateurs s'est surtout concentrée sur la sainte Cène ou Communion, qui constitue le pilier central de l'Église Romaine et le lieu d'un de ses pires abus. Ils ont moins écrit sur le Baptême, sinon pour le purifier et le simplifier, et ils ont maintenu en conséquence la pratique du baptême des enfants. Les 39 Articles de Religion, contenus dans le Livre de la Prière Commune des Réformés Anglicans, stipule ainsi, sans autre : "On doit absolument retenir dans l'Église le baptême des petits Enfants, comme étant très conforme à l'institution de Jésus-Christ." (Article 27, alinéa 2). Comme justification, c'est un peu court, mais une quasi identité de vue sur le Baptême rendait toute explication superflue. Le même Article 27 définit ainsi le Baptême sacramentel : "Le baptême n'est pas seulement un signe de profession, et une marque de différence, par lequel les Chrétiens sont distingués de ceux qui ne sont pas baptisés ; mais c'est aussi un signe de régénération ou de Naissance nouvelle, par lequel, comme par un instrument, ceux qui reçoivent convenablement le baptême sont entés (53) sur le corps de l'Église ; par lequel aussi les promesses de la rémission des péchés et de notre adoption comme enfants de Dieu par le Saint-Esprit, sont visiblement signées et scellées ; la Foi est confirmée, et la grâce augmentée en vertu de la prière faite à Dieu" (Article 27, alinéa 1). Il s'agit bien d'un rite initial d'entrée dans la famille des enfants de Dieu, l'Église. L'efficacité du rite est attribuée au Saint-Esprit, et non au clergé qui opère le sacrement, il ne fait qu'accomplir les gestes et dire les paroles sacramentelles, qui ne sont pas de sa propre invention ni initiative, mais celles de Jésus-Christ en Matthieu 28/19 : « … les baptisant au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». Une différence notable avec les autres confessions traditionnelles est l'insistance sur « la prière faite à Dieu », en application de Ses « promesses ». L'Église Anglicane n'agit pas à la place de Dieu, mais supplie Dieu d'agir Lui-même, directement, pour Son honneur et pour Sa seule gloire - . La Confession de Foi de Westminster, en son chapitre XXVIII, définit le Baptême comme "un sacrement… institué par Jésus-Christ, non seulement pour recevoir solennellement le baptisé dans l'Église visible, mais aussi pour lui être un sceau de l'Alliance de grâce, de son insertion en Christ, de la régénération, de la rémission des péchés, de son offrande de lui-même à Dieu (54) par Jésus-Christ pour marcher en nouveauté de vie…" (55). Plus loin, le même texte précise qu'"il n'est pas nécessaire de plonger la personne dans l'eau ; mais le baptême est droitement administré par versement ou aspersion d'eau sur elle" (56), et il continue en affirmant qu'"Il faut baptiser non seulement ceux qui font profession de foi en Christ mais aussi les enfants de l'un ou des deux parents croyants" (57). Le Catéchisme de Genève déclare que le Baptême "figure le pardon des péchés … et la nouvelle naissance" (58), qu'il représente "… une purification : comme l'eau nettoie les impuretés de notre corps, ainsi, dans le Baptême, notre âme est-elle lavée de toutes ses souillures" (59), mais qu'il s'agit d'une "figure" car "seul le sang du Christ" a ce pouvoir (60), "si toutefois une attitude de refus ne détruit pas en nous l'effet de ses promesses" (61). Dieu est fidèle à toutes Ses promesses, mais l'infidélité de l'homme en suspend les effets. Il faut alors « revenir à Dieu » (Actes 26/20) pour que les effets de la grâce baptismale se produisent à nouveau. Et pour ce qui concerne spécialement les enfants, "la foi et la repentance… ne sont exigées que de ceux qui, du fait de leur âge, peuvent en être capables. Il suffira donc que ces enfants, devenus adultes, produisent les fruits de leur Baptême" (62). Et ce même catéchisme genevois fait le parallèle entre le Baptême et la circoncision, car "la circoncision, qui était le signe de la repentance et, d'après saint Paul, également celui de la foi, était pourtant pratiquée sur les petits enfants" (63), sans que les parents leur demande leur avis, « Car à vous et à vos enfants est faite la promesse » (Actes 2/39a). Pour la Confession de La Rochelle, "le baptême nous est donné en témoignage de notre adoption, parce que nous sommes alors entés au corps de Christ, afin d'être lavés et nettoyés par Son sang, et puis renouvelés par Son Esprit pour vivre d'une vie sainte" (64), et la même confession rochelaise aborde le cas des petits enfants en ces termes : "Or, quoique le Baptême soit un sacrement de foi et de pénitence, néanmoins, parce que Dieu reçoit sans Son Église les petits enfants avec leurs parents, nous disons que, par l'autorité de Jésus-Christ, les petits enfants engendrés des fidèles doivent être baptisés" (65) et de s'appuyer sur les passage déjà cités de la Bible : Genèse 17/11-12 « Et vous circoncirez la chair de votre prépuce ; et cela sera pour signe de l'alliance entre moi et vous. Tout enfant mâle de huit jours sera circoncis parmi vous en vos générations, tant celui qui est né dans la maison, que l'[esclave] acheté par argent de tout étranger qui n'est point de ta race. » ; Matthieu 19/14 « Et Jésus leur dit : Laissez venir à moi les petits-enfants, et ne les empêchez point ; car le Royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent » ; Actes 2/39 « Car à vous et à vos enfants est faite la promesse, et à tous ceux qui sont loin, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera à soi. » ; 1 Corinthiens 7/14 « Car le mari infidèle est sanctifié en la femme, et la femme infidèle est sanctifiée dans le mari ; autrement vos enfants seraient impurs ; or maintenant ils sont saints (66) » ; Colossiens 2/11-12 « En qui aussi vous êtes circoncis d'une Circoncision faite sans main, qui consiste à dépouiller le corps des péchés de la chair, ce [qui est] la Circoncision de Christ ; étant ensevelis avec lui par le Baptême ; en qui aussi vous êtes ensemble ressuscités par la foi de l'efficace de Dieu, qui l'a ressuscité des morts ». Ces confessions de foi sont bibliquement inspirées et devraient suffire à une saine compréhension de l'utilité du Baptême des enfants qui, comme les adultes, sont passifs en RECEVANT ce sacrement. Mais le radicalisme de certains les a poussés à aller plus loin encore, au risque de se fourvoyer en s'éloignant de l'Écriture sainte.

 

Mais il y a une belle convergence de vues sur le baptême chez les Réformés des différentes tendances et ethnies, car ces Églises protestantes, qu'elles soient basées à Genève ou à Canterbury, sont toutes fondées sur l'Écriture seule. Il faut aussi souligner qu'elles ont une origine commune avec le même Martin Bucer, dont Jean Calvin fut le disciple et Thomas Cranmer l'ami.

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Il reste à examiner les arguments de ceux qui refusent de baptiser leurs enfants. Or, pour un couple chrétien, ne pas faire baptiser ses enfants équivaut à les 'exposer' spirituellement, au sens où les Romains de l'Antiquité exposaient leurs enfants quand ils n'en voulaient pas. Ils les abandonnaient à la rue et à ses dangers. S'ils survivaient, les garçons devenaient des esclaves et les filles des prostituées (67). Pour des parents chrétiens, ne pas faire baptiser ses enfants revient à les livrer à Satan, en quelque sorte. Pire qu'un abandon : une damnation volontaire.

 

B- Les Églises anabaptistes et Baptistes

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Ces Églises sont surtout émanées de l'Église Anglicane en ses nombreuses chapelles, à différentes époques, mais également de l'Église de Zurich, par le fait de Chrétiens radicaux ayant une connaissance partielle de la Bible et des velléités d'indépendance bien arrêtées. "Les anabaptistes et les sociniens (68) ont conclu que la foi actuelle est une disposition nécessaire pour le sacrement ; que les enfants étant incapables d'avoir la foi, ne doivent point être baptisés ; que s'ils l'ont été, il leur faut renouveler le Baptême lorsqu'ils sont parvenus à l'âge de raison et suffisamment instruits. Cette doctrine est une conséquence naturelle de celle des Protestans (sic), qui enseignent que la grâce de la justification est l'effet, non du sacrement, mais de la foi… que comme le Baptême n'est pas le seul moyen capable d'exciter la foi, ce Sacrement n'est pas absolument nécessaire ; et pour le soutenir, il a fallu nier le péché originel : ainsi s'enchaînent les erreurs" (69).

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Parmi les anabaptistes se trouvent notamment les Mennonites, disciples de Menno Simons, un ancien prêtre catholique hollandais gagné à la contestation zurichoise menée par Zwingli. Au seizième siècle, ne pas baptiser ses enfants était un moyen de les soustraire à l'État-civil : les registres paroissiaux. Ces enfants restaient alors cachés à l'administration, ce qui les faisait échapper à l'impôt sur les personnes (la capitation) et au service militaire en temps de guerre. Ils devenaient des clandestins dans leur propre pays, ce qui comportait beaucoup d'avantages tant qu'ils étaient soutenus par une communauté ecclésiale fortement soudée. Aujourd'hui, les gendarmes poursuivent les gens du voyage qui évitent de déclarer leurs naissances, ce qui équivaut à de la fraude fiscale et à de la désertion en cas de mobilisation générale. "Au XVIe siècle, on pensait communément qu'en vertu de son baptême, chaque Européen était membre de l'Église" (70). C'était même une disposition légale qui s'imposait impérativement à tous. Pourquoi en faire une simple opinion ? M. Wenger continue ainsi : "Or, pour ces radicaux, il fallait revenir au modèle de ce qu'avait vécu l'Église primitive en la matière et laisser l'adhésion à la foi tout à fait libre, sans le soutien ou la pression politique comme finiront par le faire les grands réformateurs" (71). Mais le texte ne définit pas ce qu'il entend par Église primitive… S'agit-il de l'Église des Actes des Apôtres ? Cela n'y ressemble guère puisqu'on y baptisait des maisonnées entières sur la déclaration de foi et l'autorité du seul père de famille. S'agit-il des Sept Églises de l'Apocalypse ? On aimerait le croire, tout en rappelant que sur les sept, cinq sont réprouvées par Christ, et deux seulement sont trouvées acceptables. En réalité l'Église primitive n'a jamais existé telle qu'on l'imagine, car elle s'est très tôt divisée, et il a fallu que les empereurs romains interviennent pour y mettre bon ordre. L'expression 'Église primitive' fait donc référence à une Église fantasmée, qui ne correspond pas à la réalité historique, hélas. C'est donc sur un argument très spécieux que les mennonites se fondent pour justifier leur particularisme. Et en matière de pression socioreligieuse, les anabaptistes ne sont pas les derniers à influencer leurs enfants par tous les moyens, en les harcelant jusqu'à ce qu'ils prennent une "décision pour Christ", déclarent leur foi, confessent publiquement leurs péchés et se fassent plonger dans une mort symbolique, en noyant leur ego dans un bain d'immersion totale. Le déroulement de cette cérémonie est assez proche de la Confirmation, accompagnée d'une immersion.

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Ce baptême par immersion, dans les circonstances où il est reçu, ressemble moins au Baptême sacramentel qu'au baptême de repentance de Jean-Baptiste : « Alors les habitants de Jérusalem, et de toute la Judée, et de tout le pays des environs du Jourdain, vinrent à lui. Et ils étaient baptisés par lui au Jourdain confessant leurs péchés. » (Matthieu 3/5). Il est remarquable que Matthieu parle des habitants de toute la Judée et que les anabaptistes interprètent ce verset comme si les enfants des Judéens n'habitaient pas la même Judée… Mais alors, où donc vivaient-ils ? Le Baptiste précise également : « Pour moi, je vous baptise d'eau en [signe de] repentance… » (Matthieu 3/11a) et que son baptême de repentance consiste à produire « des fruits convenables à la repentance » (Matthieu 3/8), mais ne remplace pas le vrai Baptême : « … mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi... celui-là vous baptisera du Saint-Esprit, et de feu (72) » (Matthieu 3/11b & d). Le vrai Baptême sacramentel est donc essentiellement différent du baptême de Jean-Baptiste, si bien que l'on peut affirmer que les anabaptistes, comme leur titre l'indique, s'ils sont ondoyés, ne sont pas sacramentellement baptisés, même si leur baptême est reconnu, du bout des lèvres, par les autres Églises.

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Dans un oxymore magnifique, le jeune anabaptiste zurichois Conrad Grebel, qui vivait au XVIème siècle, donne son opinion sur le baptême des enfants : "La foi n'est pas exigée pour le salut des enfants. Ils sont sauvés par celui qui est mort pour eux. Le baptême d'eau, en revanche, est réservé aux croyants - donc à des personnes conscientes de l'engagement que représente le baptême" (73). Comment le salut peut-il être appliqué aux enfants sans baptême, cela reste un mystère qu'aucune Écriture ne paraît confirmer. Comment peut-on à la fois déclarer que la foi personnelle est nécessaire au salut, et déclarer sauvés les enfants qui n'ont pas la foi et sont incapable d'une telle déclaration ?... Au bénéfice du doute, sans doute. Voilà qui manque de rigueur ! De fait, Grebel était déjà connu comme un insoumis, tant dans sa propre famille (74) que dans l'Église de Zurich où il organisait clandestinement des réunions sauvages d'étude biblique entre laïcs. Il réagit à l'interdiction de poursuivre ces réunions en rebaptisant Georges Cajacob des Grisons - alias Blaurock (75) - un prêtre catholique nouveau venu dans le groupe, et se fit ensuite rebaptiser par lui. Cet événement fondateur de l'anabaptisme ne remonte pas à l'Église primitive mais au samedi 21 janvier 1525 (76). Historiquement, l'anabaptisme est typiquement une fausse Église (77) ; c'était en réalité une secte de purs, où seuls ceux qui avaient confessé leur foi personnelle et menaient une vie pure et sainte étaient admis. Les enfants en étaient donc exclus. Il ne leur ferait pas de mal de rappeler ici la parabole du Bon Grain et de l'Ivraie, par laquelle Notre Seigneur Jésus-Christ ordonne de laisser les Bons et les Méchants dans l'Église jusqu'au Jugement Dernier : « Et les serviteurs lui dirent : veux-tu donc que nous y allions, et que nous cueillions l'ivraie ? Et il leur dit : Non ; de peur qu'il n'arrive qu'en cueillant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les croître tous deux ensemble, jusqu'à la moisson… » (Matthieu 13/28/30). Notre Seigneur Jésus-Christ justifie les Églises multitudinistes !

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Tout dépendait chez les sectaires du choix personnel de se consacrer à Christ, dans une parfaite indépendance et liberté. D'où le caractère quelque peu anarchique des groupes anabaptistes qui s'opposent à toute autorité sous prétexte de n'obéir qu'à Dieu (78), même au sein de l'Église, tandis que Paul nous invite à l'obéissance aux Autorités : « Que toute personne soit soumise aux Puissances supérieures : car il n'y a point de Puissance qui ne vienne de Dieu, et les Puissances qui subsistent, sont ordonnées de Dieu » (Romains 13/1). De plus, la primauté de la décision individuelle confine alors à une œuvre méritoire permettant d'arracher le Salut des mains de Dieu. « Or depuis les jours de Jean Baptiste jusques à maintenant, le Royaume des cieux est forcé, et les violents le ravissent » (Matthieu 11/12). Mais cette manifestation d'orgueil humain conduit à relativiser la Grâce et la toute-puissance de Dieu.

 

"La majorité des Baptistes actuels viennent des mouvements de réveil des dix-neuvième et vingtième siècles" (79) ; ils sont issus de l'Anglicanisme. Leur 'baptisme' est moins radical que celui des anabaptistes du seizième siècle. Certains ne rebaptisent pas ceux qui ont déjà reçu le baptême étant enfants. C'étaient, au départ, des groupes de Chrétiens protestants qui supportaient difficilement la présence d'hypocrites inconvertis ou faussement convertis comme il y en a dans toutes les Églises de multitude, pour former, en dehors de ces Églises, des groupes de professants individualistes dont le témoignage de vie se devait d'être exemplaire, en dépit d'échecs ou de rechutes récurrentes. Ils ne saisissent pas que le commandement missionnaire de Notre Seigneur Jésus-Christ en Matthieu 28/19 visait des ethnies ou nations entières, et non quelques individus tirés hors de ces ethnies ou cultures dominantes. "Les anabaptistes donnent une très grande place à l'être humain en tant que personne individuelle. Ils accordent plus de poids à la spécificité de chacun qu'à son appartenance à sa communauté familiale, religieuse ou civile." (80). Quand on refuse le baptême d'enfant, on relativise la notion même d'Église, qui devient alors une simple association de croyants, et non plus l'Épouse de Christ.

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Ainsi, Baptême et Confirmation sont tantôt confondus, tantôt distingués. Une synthèse des options pratiquées par les différentes ethnies religieuses permettrait d'y voir plus clair.

 

C- Le baptême en deux temps

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Les Églises Baptistes remplacent le Baptême des enfants par une 'présentation' de leur invention, calquée sur la présentation à la Sainte Vierge de l'Église Romaine, mais prétendument tirée de la Présentation de Jésus-Christ au Temple de Jérusalem : « Et quand les jours de la purification de [Marie] furent accomplis selon la Loi de Moïse, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur » (Luc 2/22). Comment peut-on présenter au Seigneur des enfants sans baptême, ni régénérés ni rendus adoptables par Dieu ? Au-delà de l'intention, généreuse en soi puisqu'elle vise à rassurer les familles, ce geste n'a été ni ordonné par Christ, ni pratiqué par les Apôtres. Il a donc un aspect blasphématoire, puisqu'il tend à faire passer pour une obéissance à la volonté de Dieu ce que Dieu n'a pas demandé.

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Le résultat est le suivant : quelle que soit la dénomination ecclésiale, le Baptême des enfants est effectué en deux temps, à deux moments distincts de la vie : petite enfance ET âge de raison, sauf chez les Orthodoxes. Simplement, l'eau n'y est pas utilisée au même moment, et les appellations varient. Le tableau suivant permet de schématiser cela :

 

                                                              

                                                               Enfance                               Âge de raison

Orthodoxie:                              Baptême et Confirmation                            ?

Catholiques et Réformés:                      Baptême                                Confirmation

Baptistes ou anabaptistes:                  Présentation                                 Baptême

 

Et comme le Baptême anabaptiste ressemble fort à une Confirmation avec immersion, il est possible de compléter ce tableau de la façon suivante :

 

                                                               Enfance                                 Âge de raison

Orthodoxie:                               Baptême et Confirmation                             ?

Catholiques et Réformés:              Baptême avec eau                    Confirmation sans eau

Baptistes ou anabaptistes:       Présentation: Baptême sec            Confirmation avec eau

 

Pourquoi tant de querelles là où l'obéissance à la Parole de Dieu les éviterait, sinon pour se démarquer à tout prix des autres Églises ? Les Orthodoxes ont résolu le problème à leur façon : En conférant le Baptême et la Confirmation en même temps, sans pour autant les amalgamer, ils évitent bien des critiques… Mais qu'en est-il de la vie de Jésus-Christ ? Circoncis le huitième jour ; présenté ensuite au temple ; reçu parmi les docteurs de la Loi à 12 ans ; baptisé par Jean Baptiste à 30 ans ; baptisé dans la mort à 33 ans, Il a connu cinq étapes religieuses dans son cheminement personnel, et aucune ne correspond au Baptême sacramentel ! Théoriquement, tout enfant (garçon) juif vit son initiation en deux étapes seulement : circoncis le huitième jour, il fait sa Bar-Mitsvah (81) à l'âge de 13 ans. Chez les Catholiques, cinq cérémonies jalonnent la formation catéchétique du jeune : Baptême ; Présentation à la Sainte Vierge ; Première communion ; Profession de foi ; Confirmation. Les Protestants Réformés n'ont que deux cérémonies : Baptême et Confirmation, tandis que les Baptistes en changent les noms en Présentation et Baptême, respectivement, intervertissant également l'usage de l'eau entre ces deux cérémonies. Seuls les convertis du paganisme, dans les Actes des Apôtres, n'ont eu qu'une seule cérémonie avec le baptême au Nom de Jésus-Christ, mais parfois suivie de l'imposition des mains par les Apôtres (baptême dans l'Esprit-Saint). Le tableau suivant résume ces options :

 

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Étapes:                             Juifs           Orthodoxie         Catholiques          Réformés          Baptistes

Baptême:                   Circoncision           oui                         oui                        oui                     non

Présentation:                    oui             Baptême                 à la Vierge                non                     oui

1ère Communion:             non                  non                        oui                        non                     non

Profession de foi:      Bar-Mitsvah           non                        oui                Confirmation              non

Confirmation:           Bar-Mitsvah            oui                        oui                         oui                  Baptême

 

Finalement, il ressort de ce tableau que les divergences portent sur des cérémonies d'importance mineure, telles que la Présentation, la Première communion et la Profession de foi telle qu'elle est pratiquée dans l'Église Romaine où elles jalonnent la formation catéchétique. En revanche sur les cérémonies principales que sont le Baptême et la Confirmation, les différences portent plus sur les appellations que sur les rites, somme toute assez semblables pour l'essentiel, si l'on tient compte du fait que le Baptisé y est passif, et que ce n'est pas l'eau qui accomplit le Baptême, mais le même Saint-Esprit. L'eau n'est que la 'figure' du Saint-Esprit, comme la colombe lors du baptême de Jésus-Christ par Jean : « Et le Saint-Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme celle d'une colombe ; et il y eut une voix du ciel, qui lui dit : Tu es mon Fils bien-aimé, j'ai pris en toi mon bon plaisir » (Luc 3/22). Cette théophanie est une puissante manifestation de la Trinité, en même temps qu'une invitation pressante à écouter la Parole de Dieu incarnée : Notre Seigneur Jésus-Christ. Pour notre bonheur et notre Salut, Ses Paroles ont été consignées et préservées dans la Bible, pour notre usage.

 

Mais l'homme charnel est réfractaire à la Parole de Dieu qu'il remet toujours en question : « Or le serpent était le plus fin de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait faits ; et il dit à la femme : Quoi ! Dieu a dit, vous ne mangerez point de tout arbre du jardin ? » (Genèse 3/1). Il est naturellement influencé par Satan, mais il tente de s'aveugler sur cette vérité essentielle. Et comme il culpabilise, se sentant en position de faiblesse devant Dieu et Ses élus, il cherche à les tenter par tous les moyens, y compris les plus grossiers ; mais rien n'y fait : l'homme charnel ou naturel est prisonnier du Menteur, et ne peut s'en libérer de ses propres forces. Une intervention divine est nécessaire, que le Baptême réalise.

 

Le drame est que des Chrétiens sont également victimes des ruses de Satan et tombent dans ses chausse-trappes, à leur corps défendant. Ainsi l'Apôtre Paul s'écrie-t-il : « Maintenant donc ce n'est plus moi qui fais cela ; mais c'est le péché qui habite en moi. Car je sais qu'en moi, c'est-à-dire, en ma chair, il n'habite point de bien ; vu que le vouloir est bien attaché à moi, mais je ne trouve pas le moyen d'accomplir le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux point. Or si je fais ce que je ne veux point, ce n'est plus moi qui le fais, mais [c'est] le péché qui habite en moi … misérable que je suis ! qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Romains 7/17-20,24). Et l'une des manifestations de l'influence charnelle est justement l'esprit batailleur : « Car les œuvres de la chair sont évidentes, lesquelles sont l'adultère, la fornication, la souillure, l'impudicité, l'idolâtrie, l'empoisonnement, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les colères, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les meurtres, les ivrogneries, les gourmandises, et les choses semblables à celles-là ; au sujet desquelles je vous prédis, comme je vous l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le Royaume de Dieu. » (Galates 5/19-21). Ainsi du Baptême : "Disputer et se quereller au sujet de cette œuvre est inutile, et partant nuisible. Il faut la prendre avec sérieux, suivre l'ordre de Christ et croire ce qu'il dit." (82).

 

La désunion entre les Églises repose donc plus sur le vocabulaire que sur la théologie ou la pratique du sacrement ; et les Baptistes se révèlent les plus éloignés des autres Églises chrétiennes. Cela pose question. Un accord est-il possible, malgré ces divergences ?

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32. Cf.. : https://bapteme-bebe.com/bapteme-orthodoxe-la-ceremonie/

33. https://fr.orthodoxwiki.org/Confirmation/

34. Les sectes catholiques sont nombreuses. En voici quelques-unes : la Missions Vieille-Catholique (l'Église de St Louis et des rois de France); l'Église Catholique Apostolique Irvingienne; l'Église Catholique Gallicane Autocéphale; L'Église Catholique Rénovée; l'Église vieille Catholique; l'Église Catholique Libérale; l'Église Catholique Apostolique Occidentale; l'Église Catholique Française; l'Église Catholique Celtique… Toutes sont excommuniées par Rome, y compris celle dont l'Église de Rome est directement issue, reniant et condamnant ses propres origines. Mais toutes procèdent pareillement au baptême des enfants de croyants.

35. Cf. : Code de Droit Canonique (Condé sur Noireau : CERF/Tardy,1989), Canons 889 et 891.

36. Ibid. Canon 880.

37. Ibid. Canon 849.

38. Ibid. Canon 851-2°.

39. Ibid. Canon 868.

40. Ibid.

41. Ibid.

42. Ibid. Canons 870 et 871.

43. "La coutume de baptiser par infusion, en versant de l'eau sur la tête, paraît avoir commencé dans les pays septentrionaux où l'usage du bain est impraticable pendant la plus grande partie de l'année, et elle s'introduisit en Angleterre vers le neuvième siècle". Abbé Bergier, Dictionnaire de Théologie (Toulouse : A. Gaude et J.-M. Douladoure, 1817), au mot Baptême, T.1, p. 369, col. a.

44. Code de Droit Canonique, op. cit., Canon 854.

45. Ibid. Canon 853.

46. Catéchisme de l'Église Catholique, op. cit (note n°20), p. 270, n°1239.

47. Ibid., p. 270, n°1241.

48. Ibid., p. 270, n°1242.

49. "Opéré par le fait même". Le geste et les paroles employés réalisent par eux-mêmes ce qu'ils signifient.

50. "Rome a parlé, la discussion est terminée". Proverbe latin très en cours à Rome.

51. Actes 15/6-20.

52. Sola Scriptura ; Sola Fide ; Sola Gratia ; Solus Christus ; Soli Deo Gloria. Tels sont les cinq Sola qui définissent la foi protestante.

53. "Entés" : greffés.

54. Dans l'Ancienne Alliance, tous les premiers-nés étaient offerts à Dieu et devaient être rachetés par le sacrifice d'un animal, comme Isaac fut offert et remplacé par un bélier (Genèse 22/1-13). De même Anne offrit son fils Samuel à Dieu en le vouant au service du Temple de Jérusalem, une fois sevré (1 Samuel 1/27-28 : « J'ai prié pour avoir cet enfant ; et l'Éternel m'a accordé la demande que je lui ai faite. C'est pourquoi je l'ai prêté à l'Éternel ; il sera prêté à l'Éternel pour tous les jours de sa vie »). Encore une preuve de l'autorité des parents sur la vie religieuse de leurs petits enfants.

55. Confession de Foi de Westminster, in Les Textes de Westminster (Aix en Provence : Kérygma, 1988), p. 54-55.

56. Ibid. p. 55, n° 3.

57. Ibid. p. 55, n° 4.

58. Catéchisme de Genève (Aix en Provence : Kérygma et al., 1991), p. 123, n° 321.

59. Ibid. p. 124, n° 322.

60. Ibid. p. 124, n° 324.

61. Ibid. p. 125, n° 328.

62. Ibid. p. 126, n° 330.

63. Ibid. p. 126, n° 331.

64. Confession de foi de La Rochelle, in La Confession de Foi des Églises Réformées en France, dite confession de La Rochelle, (sans lieu ni date ni éditeur), n° 35 - Le Baptême.

65. Ibid.

66. Maintenant ils sont saints, parce qu'ils ont été baptisés.

67. Cf. Abbé Bergier, Dictionnaire de Théologie (Toulouse : A. Gaude et J.-M. Douladoure, 1817), au mot Enfant, T.3, p. 166 s.

68. "Secte d'Hérétiques qui rejettent tous les Mystères du Christianisme… plusieurs ont poussé les conséquences jusqu'au Matérialisme… leur méthode est l'art de décroire". Ibid. au mot Sociniens T.7, p. 430. La ressemblance avec les tenants de la Haute Critique est frappante…

69. Ibid., au mot Baptême, T.1, p. 370, col. 2.

70. J. C. WENGER, Qui sont les Mennonites ? D'où viennent-ils ? traduction de How Mennonites came to be? in Les cahiers de "Christ Seul" n°4 (Flavion-Florennes, Belgique : Le Phare, 1993), p. 27.

71. Ibid.

72. Certaines sectes chrétiennes de l'Église primitive auraient pratiqué le baptême ainsi, littéralement, en remplaçant l'eau par du feu.

73. J. C. WENGER, op. cit., p. 32.

74. Il s'est marié contre l'interdiction de son père, profitant de son absence. Ibid., p. 29.

75. Surnom découlant de son habitude de porter un manteau bleu.

76. J. C. WENGER, op. cit., p. 33.

77. "En février 1527, à Schleitheim, en Suisse, se tient une assemblée clandestine d'anabaptistes. Elle adopte une 'confession' (le titre exact est 'entente') en sept articles, que les Mennonites considèrent comme un de leurs textes fondateurs." André GOUNELLE, op. cit., p. 55.

78. Actes 5/29 semble leur donner raison « … il faut plutôt obéir à Dieu qu'aux hommes », mais peut-on obéir à Dieu en s'opposant à Sa Parole « Obéissez à vos Conducteurs, et soyez-leur soumis, car ils veillent pour vos âmes… » (Hébreux 13/17) ?

79. Ibid., p. 70.

80. André GOUNELLE op. cit., p. 69.

81. Bar-Mitsvah - 'fils de la Loi' - correspond en gros à notre Confirmation, du moins dans ses effets : l'entrée dans le groupe des adultes responsables d'eux-mêmes et de la collectivité.

82. Jacob BOEHME, op. cit., p. 51.

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