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LE BON PASTEUR

SERMON pour le 2ème dimanche après Pâques

 

Traduction d’une méditation biblique éditée par le Révérendissime Jerry L. OGLES, Docteur en Théologie et évêque métropolite de l’Anglican Orthodox Church.

 

COLLECTE : « Dieu Tout-Puissant, qui nous a donné ton Fils unique afin qu’il nous fût à la fois un sacrifice pour le péché, et le modèle d’une sainte vie ; accorde-nous la grâce de recevoir toujours, avec la plus vive reconnaissance, cet inestimable bienfait qu’il nous a accordé, et de nous appliquer chaque jour à suivre les traces bénies de sa très vie sainte ; par ce même Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur.  Amen ».

ÉPÎTRE : « Car c'est une chose agréable à Dieu si quelqu'un à cause de la conscience qu'il a envers Dieu, endure des afflictions, souffrant injustement. Autrement, quel honneur en aurez-vous, si recevant des soufflets pour avoir mal fait, vous le souffrez patiemment ? Mais si en faisant bien vous êtes pourtant affligés, et que vous le souffriez patiemment, voilà où Dieu prend plaisir. Car aussi vous êtes appelés à cela ; vu même que Christ a souffert pour nous, nous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces ; lui qui n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il n'a point été trouvé de fraude. Qui lorsqu'on lui disait des outrages, n'en rendait point, et quand on lui faisait du mal, n'usait point de menaces ; mais il se remettait à celui qui juge justement. Lequel même a porté nos péchés en son corps sur le bois ; afin qu'étant morts au péché, nous vivions à la justice ; [et] par la meurtrissure duquel même vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes, mais maintenant vous êtes convertis au Pasteur et à l’Évêque de vos âmes. » (1 Pierre 2. 19-25).

ÉVANGILE : « Je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, et celui qui n'est point berger, à qui n'appartiennent point les brebis, voyant venir le loup, abandonne les brebis, et s'enfuit ; et le loup ravit et disperse les brebis. Ainsi le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se soucie point des brebis. Je suis le bon berger, et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent. Comme le Père me connaît, je connais aussi le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; et il me les faut aussi amener, et elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, [et] un seul berger. A cause de ceci le Père m'aime, c'est que je laisse ma vie, afin que je la reprenne. Personne ne me l'ôte, mais je la laisse de moi-même ; j'ai la puissance de la laisser, et la puissance de la reprendre ; j'ai reçu ce commandement de mon Père » (Jean 10.11-18).

 

Comme la Collecte d’aujourd’hui l’exprime si pleinement, bien que le salut et la vie éternelle soient le plus grand bénéfice dont nous puissions jouir en Christ, les nombreux avantages supplémentaires de son trésor qui rejaillissent sur le croyant sont illimités. Paix, Joie, Amour, Satisfaction, Confort, etc. sont clairement les bénédictions d’un Dieu d’amour pour Son peuple élu.

Grâce à ces richesses célestes que le croyant possède, nous sommes capables de parcourir le difficile chemin de la vie, dans la joie et la persévérance. Ceci est développé dans l’épître de Pierre que nous venons de lire. Le monde est étonné de la résilience du Chrétien qui souffre de manque, d’humiliation et de privation, mais qui conserve un cœur et une disposition heureuse. L’épître révèle notre Seigneur comme le niveau d’Amos 7.7 : « [Puis] il me fit voir cette vision : et voici, le Seigneur se tenait debout sur un mur fait au niveau, et il avait en sa main un niveau. Et l'Éternel me dit : Que vois-tu, Amos ? Et je répondis : Un niveau. Et le Seigneur me dit : Voici, je m'en vais mettre le niveau au milieu de mon peuple d'Israël, et je ne lui en passerai plus. ». Jésus-Christ est notre fil à plomb. Nous mesurons la Loi de Justice par cette ligne parfaitement verticale qu’Il est. En réalité, il n’y a pas de fonction d’évêque, si ce n’est comme division épiscopale de l’autorité. Il y a des sous-évêques (ou sous-bergers) mais notre Seigneur est le véritable évêque de nos âmes et le Bon Pasteur du troupeau. Si vous n’êtes pas familier avec l’instrument appelé fil à plomb, demandez à quelqu’un de plus de quarante ans.

J’ai vécu plus de cinq ans dans le haut désert d’Iran. Mes responsabilités comprenaient la gestion et la formation des pilotes militaires. En volant vers l’Est à partir de notre base à 5 000 pieds d’altitude, nous avons abordé les pentes rocheuses des montagnes s’élevant bien au-dessus de 10 000 pieds. Parfois, nous avons involontairement survolé une ligne de crête à basse altitude et dérangé un berger et son troupeau qui paissait sur les pentes plus vertes des montagnes désertiques. Une fois, nous avons découvert le cadavre d’un berger gisant, mort, près des restes de plusieurs moutons. Il avait apparemment été tué par une meute de loups (le haut désert est peuplé de nombreuses meutes de ce type) et il est apparemment mort en essayant de défendre ses moutons. Bien qu’il y ait eu plusieurs moutons qui soient morts, vous pouvez être sûr que le berger a été le premier à mourir. C’est dans la nature d’un berger qui aime ses brebis et les nomme individuellement. Les brebis le CONNAISSENT comme il les CONNAÎT, de la même manière que nous devrions CONNAÎTRE le Seigneur tel qu’Il nous connaît. Il ne suffit pas de connaître le Seigneur, nous devons Le connaître dans une relation de cœur. « Il paîtra son troupeau, comme un berger, il assemblera les agneaux entre ses bras, il les placera en son sein ; il conduira celles qui allaitent » (Ésaïe 40.11). Jésus est notre Bon berger ! « Je suis le bon berger : le bon berger met sa vie pour ses brebis ». Notez la nature emphatique de cette déclaration ! Il est LE Bon Berger – il n’y en a pas d’autre ! Tout comme le berger des hauts déserts d’Iran a donné sa vie pour défendre les brebis, Christ aussi !

Pourquoi la mort de Jésus signifie-t-elle que le berger donne sa vie pour ses brebis ? Parce que le berger est tellement au-dessus des brebis, pour ce qui est de la connaissance, la sagesse et l’amour. Notre Bon Berger est BON (sans péché) et le seul berger qui soit sans péché. Il est le seul qualifié pour payer la rançon de notre péché. Tous les autres, nés d’une femme, sont coupables de péché et d’injustice. « … vu que tous ont péché, et qu'ils sont entièrement privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23). La peine pour un seul péché est la mort. Il n’y a pas d’être humain vivant qui n’ait pas péché d’une manière ou d’une autre. « Car les gages du péché, c'est la mort ; mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6.23). Celui qui était sans péché est mort pour payer la dette du pécheur.

« Mais maintenant Christ est ressuscité des morts, et il a été fait les prémices de ceux qui dorment. Car puisque la mort est par un seul homme, la résurrection des morts est aussi par un seul homme. Car comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés en Christ. Mais chacun en son rang, les prémices, c'est Christ ; puis ceux qui sont de Christ [seront vivifiés] en son avènement. » (1 Corinthiens 15.20-23). Non seulement notre Seigneur est mort sur la croix pour nous racheter de nos péchés, mais Il est aussi ressuscité des morts afin que nous aussi, nous puissions avoir ce privilège glorieux.

Il est vrai que les disciples ont été dispersés et se sont terrés dans des endroits secrets, pendant les trois jours où Christ gisait dans le tombeau du jardin. « Épée, réveille-toi sur mon Pasteur, et sur l'homme qui est mon compagnon, dit l'Éternel des armées ; frappe le Pasteur, et les brebis seront dispersées, et je tournerai ma main sur les petits. » (Zacharie 13.7). Ils ont été, pendant un certain temps, dispersés. Mais une fois qu’ils se sont rendu compte que le Seigneur était sorti du tombeau et avait marché parmi eux, ils ne se sont plus jamais recroquevillés dans la peur. Ils sont morts courageusement en propageant l’Évangile dans tout le monde connu.

Connaissez-vous le mystère de la vie ou de la mort ? Il le connait, et Il nous a préparé un moyen de répondre à Son appel à la vie !

 

Le Seigneur a beaucoup de troupeaux différents. Il est le grand Berger. Mais régulièrement, tous les troupeaux sont rassemblés en un seul, sous le propriétaire du troupeau et son berger. Que vous soyez allemand, irlandais, anglais, français, chinois, japonais ou coréen, vous faites partie du troupeau de notre Seigneur, si vous êtes appelés et choisis comme ses brebis.

 

Beaucoup de gens de caractère et d’intentions variés sont attirés par le Bon Pasteur et son troupeau. Tous ne sont pas des moutons – certains sont des chèvres, et d’autres sont des loups déguisés en moutons. Ils peuvent être attirés par la richesse du Grand Berger ou convoiter les verts pâturages où Il conduit Ses brebis. Ils convoitent Ses richesses mais pas Son Autorité. On les appelle donc des « mercenaires » qui prêchent pour de l’argent, et non par amour. « Mais le mercenaire, et celui qui n'est point berger, à qui n'appartiennent point les brebis, voyant venir le loup, abandonne les brebis, et s'enfuit ; et le loup ravit et disperse les brebis. Ainsi le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se soucie point des brebis). Leur lieu de prédilection se trouve dans la plupart des églises d’aujourd’hui, en particulier les grandes églises. Ils mettent l’accent sur l’argent dans leurs sermons, et non sur l’amour. Ils ne se soucient pas des moutons. Ils les UTILISENT en les manipulant. Ils prêchent très plus fréquemment sur la dîme, et moins sur la compassion et l’amour.

Une fois que vous appartenez au Bon Berger, le diable ne peut pas vous soustraire à Ses soins. « Et maintenant je ne suis plus au monde, mais ceux-ci sont au monde ; et moi je vais à toi, Père saint, garde-les en ton Nom, ceux, dis-je, que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un, comme nous [sommes un]. Quand j'étais avec eux au monde, je les gardais en ton Nom ; j'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et pas un d'eux n'est péri, sinon le fils de perdition, afin que l’Écriture fût accomplie. Et maintenant je viens à toi, et je dis ces choses [étant encore] au monde, afin qu'ils aient ma joie parfaite en eux-mêmes. Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont point du monde, comme aussi je ne suis point du monde. Je ne te prie point que tu les ôtes du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont point du monde, comme aussi je ne suis point du monde. » (Jean 17.11-16).

Une fois que vous avez aimé le Seigneur d’un cœur pur, vous ne pouvez pas tomber de ses solides mains. « Je suis le bon berger, et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent. Comme le Père me connaît, je connais aussi le Père, et je donne ma vie pour mes brebis ».

 Connaissez-vous Jésus-Christ ? Ou savez-vous simplement CERTAINES choses à Son sujet ? J’ai beaucoup d’amis Facebook dont je connais le nom, où ils vivent, leur travail – mais je ne les connais pas. Trop de gens dans les églises d’aujourd’hui connaissent Jésus, mais n’ont pas une connaissance du cœur scellée par la vertu de l’AMOUR suffisante pour vraiment L’aimer. Connaître Jésus-Christ, c’est l’aimer. « Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier » (1 Jean 4.19). « Toutes choses m'ont été accordées par mon Père ! Mais personne ne connaît le Fils, que le Père ; et personne ne connaît le Père que le Fils, et celui à qui le Fils l'aura voulu révéler. » (Matthieu 11.27). Connaissez-vous Dieu le Père ? Vous ne Le connaissez pas, à moins de connaître Son Fils, car C’est Lui qui révèle le Père.

 

Êtes-vous dans un troupeau presbytérien, baptiste, anglican ou un autre troupeau ? Vous pouvez faire partie de ces autres troupeaux que le Seigneur a dans d’autres lieux, et d’autres églises. « J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; et il me les faut aussi amener, et elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, [et] un seul berger ».

 

Supposons que vous soyez arrêté pour meurtre. Vous avez été pris en flagrant délit.  Le juge de cette affaire est un grand homme, rempli de compassion et d’amour, mais il n’a pas d’autre choix que d’appliquer la loi à la lettre. Il vous condamne à mort par pendaison le lendemain matin. Pouvez-vous imaginer l’angoisse de cette longue nuit, avant d’affronter votre destin ? Vous êtes plein de peur et de regrets. Que pensera votre famille ? Combien de temps faudra-t-il suffoquer au bout de cette corde sordide ? Vais-je être courageux, ou crier de peur à la dernière minute ? Mais pendant la nuit, les gardiens viennent ouvrir les portes de la prison et vous invitent à partir librement, comme ils l’ont fait avec Barabbas ! Comment cela s’est-il produit, demandez-vous ? Le garde explique : Le Fils du Juge, qui est un homme au caractère pur et au cœur compatissant, s’est porté volontaire pour mourir sur la potence à votre place ! Il a su votre verdict et il connaît votre cœur qui est faible au point de commettre un crime aussi horrible, alors Il mourra à votre place – et, néanmoins, Il vous aime !

 

Si un tel ami meurt pour vous pour vous sauver d’une telle mort, comment pourriez-vous ne pas l’aimer. Eh bien, cet ami, c’est Jésus.

Avez-vous des amis ? Comment les avez-vous rencontrés ? Comment se faire des amis ? Le Seigneur le sait. Il est devenu notre ami alors que nous étions encore Ses ennemis. Il a prouvé Son amitié à Ses élus. « Que l'homme qui a des intimes amis, se tienne à leur amitié ; parce qu'il y a tel ami qui est plus attaché que le frère » (Proverbes 18.24).

Avez-vous rendu cette amitié à Celui qui vous a aimés le premier, mes amis ?

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