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MORT ET RÉSURRECTION

SERMON pour le 16ème dimanche après la Trinité

Traduction d’une méditation biblique éditée par le Révérendissime Jerry Levon OGLES,

Docteur en Théologie et Évêque Métropolite de l’Anglican Orthodox Church.

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COLLECTE : « Ô SEIGNEUR, nous te supplions, de purifier et de défendre continuellement ton Église par ta miséricorde ; et parce qu’elle ne saurait subsister sans ton secours, conserve-la toujours plus par ta bonté et par ton assistance, par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen ».

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ÉVANGILE : « Et le jour d'après il arriva que Jésus allait à une ville nommée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grosse troupe allaient avec lui. Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et une grande troupe de la ville était avec elle. Et quand le Seigneur l'eut vue, il fut touché de compassion envers elle ; et il lui dit : Ne pleure point. Puis s'étant approché, il toucha la bière ; et ceux qui portaient [le corps] s'arrêtèrent, et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi. Et le mort se leva en son séant, et commença à parler ; et [Jésus] le rendit à sa mère. Et ils furent tous saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant : Certainement un grand Prophète s'est levé parmi nous ; et certainement Dieu a visité son peuple. Et le bruit de ce [miracle] se répandit dans toute la Judée, et dans tout le pays circonvoisin. » (Luc 7.11-17).

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Combien de fois avons-nous été accablés de chagrin complet et total et que soudain nos prières furent exaucées d’une manière beaucoup plus grande que ce que nous aurions pu demander ? L’amour étant l’unique puissance qui est plus forte que la mort (car tout amour est de Dieu), pourquoi sommes-nous surpris des miracles d’amour que nous observons dans notre propre vie quotidienne ? Pourquoi une mère sacrifie-t-elle son dernier souffle de vie pour son enfant ? Pourquoi les hommes partent-ils en guerre contre les ennemis de leur patrie sans un soupir ni un mot de regret en risquant leur vie pour la défendre ? Dieu accomplit-Il encore des miracles aussi merveilleux que ceux que nous avons lus ce jour-là où Il a visité Naïn ?

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Un jeune homme est mort. Y a-t-il de l’espoir pour lui ? Sa mère n’a que ce fils. C’est une veuve qui a transféré tout son amour et sa dépendance du père décédé sur cet enfant spécial pour qui sa vie même est une rançon. Mais il est maintenant mort et elle reste toute seule ! Bien que les foules se rassemblent autour d’elle, personne Ne possède ce cœur familier et loyal qui bat dans la poitrine de son fils décédé, ni l’amour filial et dévoué que ce cœur a consacré à sa mère, car il est mort ! Je ne peux qu’imaginer la douleur et l’angoisse de ce cœur désolé de la femme de Naïn ce jour-là. Elle accomplissait son dernier devoir envers un fils qu’elle avait tenu sur son sein depuis le jour de sa naissance. Alors qu’elle marchait derrière la civière, elle était étourdie de misère et aveuglée par des larmes chaudes de dévastation. « Se peut-il qu’il soit vraiment mort – que je n’entende plus sa voix répondre à mes appels au souper ? » ; « est-il finalement vrai que je suis maintenant laissée seule au monde depuis que le chéri de mon cœur est parti ? » Un million de questions tourbillonnaient dans son esprit troublé alors qu’elle marchait sur un chemin brouillé par les larmes de sa misère.

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Et qu’en est-il du fils mort ? Qu’en pense-t-il ? Eh bien, il n’a aucune pensée parce que les morts ne savent rien du tout. Car pour celui qui est vivant, il y a de l’espoir : Car un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort. Car les vivants savent qu’ils mourront, mais les morts ne savent rien, ils n’ont plus de récompense ; car leur mémoire est oubliée. Aussi leur amour, et leur haine, et leur désir, sont maintenant péris ; ils n’ont plus non plus de part pour toujours à tout ce qui se fait sous le soleil. (Ecclésiaste 9.4-6 : « Il y a de l'espérance pour tous ceux qui sont encore vivants : et même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Certainement les vivants savent qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien, et ne gagnent plus rien ; car leur mémoire est mise en oubli. Aussi leur amour, leur haine, leur envie a déjà péri, et ils n'ont plus aucune part au monde dans tout ce qui se fait sous le soleil. Il y a de l'espérance pour tous ceux qui sont encore vivants : et même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Certainement les vivants savent qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien, et ne gagnent plus rien ; car leur mémoire est mise en oubli. Aussi leur amour, leur haine, leur envie a déjà péri, et ils n'ont plus aucune part au monde dans tout ce qui se fait sous le soleil. »).

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Le monde est peuplé de morts-vivants qui défilent comme des vivants, et par des vivants qui ont été rendus vivants de la mort. Souvenons-nous que nous étions tous morts dans des offenses et des péchés avant que Christ n’appelle notre nom et que Christ soit vivant en nous ? (Éphésiens 2.1 : « Et lorsque vous étiez morts en vos fautes et en vos péchés »), nous ne savions rien. Nous n’avions aucun pouvoir pour nous sauver ou même pour penser à notre grand besoin. Nous étions, spirituellement, comme le jeune homme allongé sur une civière à Naïn ce jour-là. Ce jeune homme connaissait-il le Christ ? Désirait-il que le Christ vienne le rendre vivant ? Non, il n’a pensé à rien de tout cela. Rappelez-vous : Il était mort, et nous l’étions aussi avant que Christ ne nous choisisse comme les Siens et fasse couler le sang de Sa vie et de Son amour éternel dans nos cœurs. « Ce n'est pas vous qui m'avez élu, mais c'est moi qui vous ai élus, et qui vous ai établis » (Jean 15.16).

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« Et le jour d'après il arriva que Jésus allait à une ville nommée Naïn, et plusieurs de ses disciples et une grosse troupe allaient avec lui. Et comme il approchait de la porte de la ville, voici, on portait dehors un mort, fils unique de sa mère, qui était veuve ; et une grande troupe de la ville était avec elle ». Maintenant, je pose une question propre à susciter notre profonde réflexion : Qui sont les morts ? Les morts sont ceux qui rejettent Christ comme Seigneur et Sauveur. Ceux qui n’ont pas de pardon pour leurs péchés. Ceux pour qui il n’y a pas eu de rédemption pour les péchés. Cela inclut tout le monde qui habite dans les ténèbres absolues. Les morts n’entendent pas. Qui a fermé leurs oreilles ? Pas Dieu. Pas même Satan. Ils ont eux-mêmes choisi d’être sourds à la réalité de Dieu. Leurs esprits reposent dans le même repos que celui de Lazare dans le tombeau de Béthanie avant que la voix pénétrante du Christ n’appelle son nom et lui ordonne de sortir. Le fils de la veuve est mort, mais la mort ne peut exister en présence de la Source de Vie. Jésus connaît l’importance d’un fils ou d’une fille pour une veuve. Le garçon est tout ce que sa mère a, tout comme Lui-même est le seul Engendré du Père. Alors que la procession se déroule à la porte de la ville, il y a peut-être eu peu de préavis donné au Maître de la Vie qui s’approche.

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« Et quand le Seigneur l'eut vue, il fut touché de compassion envers elle ; et il lui dit : Ne pleure point ». Étrange qu’un parfait étranger (et Jésus était à la fois parfait et étranger à la procession de Naïn), se présente avec un tel commentaire : Ne pleure pas ! Comment a-t-Il pu? Jésus ne désire jamais notre chagrin, mais notre joie dans la vie. Il ne veut pas non plus que nous craignions ou que nous pleurions. « N’aie crainte, je suis toujours avec toi, même jusqu’à la fin du monde ». Le désir du Christ est toujours pour notre joie extrême en Lui. Et le Christ sait qu’il n’y a pas de vraie joie, ni de vie, en dehors de ce qu’Il offre. Il n’envoie personne en enfer. Les perdus, à cause de leur rejet de Lui, s’envoient en Enfer.

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« Puis s'étant approché, il toucha la bière ; et ceux qui portaient [le corps] s'arrêtèrent ». Quand Dieu est à l’œuvre, nous ferions mieux de nous arrêter et de voir les œuvres merveilleuses que Ses mains accomplissent. L’immobilité est une qualité en voie de disparition dans un monde agité, tourné vers la technologie et le pragmatisme. Comme Dieu l’a dit à Job en Job 37.14 « Fais attention à ceci, Job ; arrête-toi ; considère les merveilles du Dieu Fort » Ou au Psaume 46.10 : « Cessez, [a-t-il dit], et connaissez que je suis Dieu ; je serai exalté parmi les nations, je serai exalté par toute la terre. ». Ainsi, ceux qui portaient le corps restaient immobiles pendant que Dieu travaillait. « … et il dit : Jeune homme, je te dis, lève-toi ».

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Bien que les oreilles de la jeune fille du rabbin aient été fermées dans la mort, la jeune fille a entendu la voix du Christ. Bien que Lazare soit mort depuis 4 jours dans un froid tombeau de pierre, la voix du Christ, son Ami, a pénétré dans les barreaux de la mort et a été entendue jusqu’en nouveauté de vie. Pareil avec ce jeune homme. Et celui qui était mort s’assit et commença à parler. Et Jésus l’a livré à sa mère. Avec le Christ, la mort est toujours dans le passé ! Il était mort ! Il n’était plus mort parce qu’il avait entendu et répondu à la voix du Christ.

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« Il s’assit et commença à parler ». Une fois que vous avez entendu la voix du Christ murmurer à votre oreille un message personnel, vous ne pouvez pas manquer de parler. Vous ne gardez pas cela secret. Quand on est soudain rendu vivant en Christ, comment est-il possible de cacher sa joie ? Il se peut que vous n’ayez pas encore été rendu vivant, à moins que vous n’ayez entendu cette Voix. Quand êtes-vous mort et avez-vous été appelé à la vie ? Avez-vous écouté ? Avez-vous répondu en vous exprimant sans vergogne ? Nous étions TOUS morts avant de répondre avec foi à la grâce du Christ. Tous perdus. Tous morts.

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Vous considérez-vous comme juste en vous-même ? Romains 23.10-12 : « … il est déjà temps de nous réveiller du sommeil ; car maintenant le salut est plus près de nous, que lorsque nous avons cru. La nuit est passée et le jour est approché ; rejetons donc les œuvres de ténèbres, et soyons revêtus des armes de lumière ». Comme il est écrit : « tous ont péché, et qu'ils sont entièrement privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23) « Ils se sont tous égarés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles : Il n'y en a aucun qui fasse le bien, non pas même un seul. » (Romains 3.12). TOUS ? Est-ce que cela inclut vous et moi ? Oui, TOUS !

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Quelle est la condamnation de ceux qui pèchent comme vous et moi l’avons fait ? Romains 6.20-23 : « Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? Certes leur fin est la mort. Mais maintenant que vous êtes affranchis du péché, et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sanctification ; et pour fin la vie éternelle. Car les gages du péché, c'est la mort ; mais le don de Dieu, c'est la vie éternelle par Jésus-Christ notre Seigneur ».

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Quel remède y a-t-il pour nous tous qui sommes nés sous la condamnation du péché ? Romains 10.8-11 : « Mais que dit-elle ? La parole est près de toi en ta bouche, et en ton cœur. [Or] c'est là la parole de la foi, laquelle nous prêchons. C'est pourquoi, si tu confesses le Seigneur Jésus de ta bouche, et que tu croies en ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car de cœur on croit à justice, et de bouche on fait confession à salut. Car l’Écriture dit : Quiconque croit en lui ne sera point confus ».

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Christ est le grand Créateur et Donneur de Vie. La mort n’existe pas en Sa présence. Nous devons donc assurer notre Salut afin d’être présents avec lui. Mais comment ? Sachez que le salaire du péché est la mort. Admettez que nous sommes de terribles pécheurs et que nous ne pouvons pas nous sauver par de bonnes œuvres. Repentez-vous de nos péchés et détournez-vous des désirs de la chair. Recevez Christ comme votre Seigneur et Sauveur – pas simplement Sauveur, mais aussi Seigneur de votre vie.

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Combien d’entre nous présents aujourd’hui ont pris une douche « sèche », ou une baignade « sèche », ou ont marché sous une pluie « sèche » ? Est-il possible d’entrer dans l’eau, ou d’entrer en contact avec une fontaine d’eau, et de rester au sec ? Il y a un fleuve de vie qui rend vivants tous ceux qui s’y baignent et boivent à sa fontaine. Jean 4.13-14 : « Jésus répondit, et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura jamais soif ; mais l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une fontaine d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle ». Quand nous sommes EN Christ, tous nos péchés sont couverts par Son sang. Quand nous sommes DANS le fleuve de la Vie, nous sommes entièrement mouillés par cette eau de la vie. Nous sommes baptisés dans la vie nouvelle.

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Votre destinée éternelle dépend du choix que vous faites au carrefour de la vie – serez-vous craintif et incrédule ? Ou allez-vous prendre part à l’Arbre de Vie et à la Fontaine des Eaux Vives ? Apocalypse 21.5-8 : « Et celui qui était assis sur le trône, dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Puis il me dit : Ecris, car ces paroles sont véritables et certaines. Il me dit aussi : Tout est accompli ; je suis l'Alpha et l'Oméga, le commencement, et la fin. À celui qui aura soif je lui donnerai de la fontaine d'eau vive, sans qu'elle ne lui coûte rien. Celui qui vaincra, héritera toutes choses ; et je lui serai Dieu, et il me sera fils. Mais quant aux timides, aux incrédules, aux exécrables, aux meurtriers, aux fornicateurs, aux empoisonneurs, aux idolâtres et à tous menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, qui est la mort seconde. ». La réponse est simple : « Que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. » (Jean 3.16).

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Avez-vous, vous aussi, cru au Salut ? 2 Corinthiens 6.2 : « Car il dit : Je t'ai exaucé au temps favorable et t'ai secouru au jour du salut ; voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut ». Ce ne sera pas demain, ni la semaine, le mois ou l’année prochaine. Le moment est venu ! Qu’en pensez-vous, lecteur, au sujet de votre âme ?

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