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L'entrée triomphale de Jésus au Temple

SERMON pour le 10ème dimanche après la Trinité.

Traduction d’une méditation biblique éditée par le Révérendissime Jerry Levon OGLES,

Docteur en Théologie et Évêque Métropolite de l’Anglican Orthodox Church.

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« Si j'eusse médité quelque outrage dans mon cœur, le Seigneur ne m'eût point écouté » (Psaume 66.18).

« ... et mon habitation sera dans la maison de l'Éternel pour longtemps. » (Psaume 23.6b).

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ÉVANGILE : « Et lorsqu'il fut proche de la descente de la montagne des oliviers, toute la multitude des Disciples se réjouissant, se mit à louer Dieu à haute voix, pour tous les miracles qu'ils avaient vus ; disant : Béni soit le Roi qui vient au Nom du Seigneur ; que la paix soit dans le ciel, et la gloire dans les lieux très-hauts. Et quelques-uns d'entre les Pharisiens de la troupe lui dirent : Maître, reprends tes Disciples. Et Jésus répondant, leur dit : Je vous dis que si ceux-ci se taisent, les pierres mêmes crieront. Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant : Ô ! Si toi aussi eusses connu, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! Mais maintenant elles sont cachées devant tes yeux. Car les jours viendront sur toi que tes ennemis t'environneront de tranchées, ils t'enfermeront, et t'enserreront de tous côtés ; et te raseront, toi et tes enfants qui sont au-dedans de toi, et ils ne laisseront en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as point connu le temps de ta visitation. Puis étant entré au Temple, il commença à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient. Leur disant : Il est écrit : Ma Maison est la Maison de prière ; mais vous en avez fait une caverne de voleurs. Et il était tous les jours enseignant dans le Temple, et les principaux Sacrificateurs et les Scribes, tâchaient de le faire mourir. Mais ils ne trouvaient rien qu'ils lui pussent faire ; car tout le peuple était fort attentif à l'écouter » (Luc 19.37-48).

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Ce voyage à Jérusalem est le dernier dans le ministère terrestre de notre Seigneur Jésus-Christ, mais, malgré Sa connaissance de Sa crucifixion à venir, Sa volonté reste inébranlable. Il continue à marcher devant Ses disciples. Un bon leader mène toujours ses hommes et ne suit pas dans la sécurité de l’arrière. Luc 9.51 dit : « Or il arriva quand les jours de son élévation s'accomplissaient, qu'il dressa sa face, [tout résolu] d'aller à Jérusalem. ». C’est une forme rare de courage qui dépasse notre compréhension.

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Dans le récit de Luc de cet événement, l’accent est mis sur et la royauté du Christ.

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Premièrement :

Le récit met en évidence le rôle du Christ dans l’origine de l’entrée triomphale (v. 30-34). Il a envoyé chercher l’ânon avec l’intention évidente de stimuler les gens à une telle manifestation que celle qui a suivi. Remarquez la préparation et le commandement du Seigneur sur les événements à suivre :

« Et il arriva comme il approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers la montagne appelée des oliviers, qu'il envoya deux de ses Disciples, en leur disant : Allez à la bourgade qui est vis-à-vis de vous, et y étant entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel jamais homme n'est monté ; détachez-le, et amenez-le-moi. Que si quelqu'un vous demande pourquoi vous le détachez, vous lui direz ainsi : C'est parce que le Seigneur en a besoin. Et ceux qui étaient envoyés s'en allèrent, et trouvèrent [l'ânon] comme il le leur avait dit. Et comme ils détachaient l'ânon, les maîtres leur dirent : Pourquoi détachez-vous cet ânon ? Ils répondirent : Le Seigneur en a besoin. Ils l'emmenèrent donc à Jésus, et ils jetèrent leurs vêtements sur l'ânon ; puis ils mirent Jésus dessus. En même temps qu'il marchait, ils étendaient leurs vêtements par le chemin. » (Luc 19.29-36). La nature de Sa domination est aussi clairement enseignée par l’humble pompe que sa réalité.

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Un roi pauvre, qui fait son entrée publique dans sa ville, monté sur un âne d’emprunt, avec les vêtements de ses disciples en guise de selle, assisté d’une foule vociférante de paysans pauvres, qui pour armes ou bannières n’avaient que les branches arrachées des arbres, était un nouveau type de roi.

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Nous n’avons pas besoin de la citation de Matthieu de la vision du prophète du doux roi venant à Sion sur un âne, pour comprendre le contraste entre ce royaume et une domination telle que celle de Rome, ou de princes tels que les Hérode.

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Nous voyons au début de notre texte comment les disciples et tout le peuple ont commencé à louer le Christ et à l’accueillir comme Roi. Nous assistons ici à un contraste dans les foules de gens : Les disciples le proclamant roi, et le fond est rempli d’espions hostiles.

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Cela ne ressemblait à aucune de Ses actions auparavant. Il avait jusque-là minimisé Son rôle de Roi des rois, mais Il sait maintenant que le moment est proche de le proclamer par de la bouche des bébés et des roturiers.

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Deuxièmement :

Regardez cette humble procession : Nous avons l’humble procession avec les disciples qui crient et l’arrière-plan d’espions hostiles. Les disciples s’empressèrent de comprendre le sens d’amener l’ânon et s’activèrent avec zèle dans ce qui leur semblait préparer l’affirmation publique de la royauté qu’ils attendaient depuis longtemps.

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Luc nous dit qu’ils ont mis Jésus sur l’ânon qu’ils ont préparé à la hâte, tandis que certains ont étalé leurs vêtements sur le chemin – l’hommage habituel à un roi : Comme la vision de l’avenir est différente dans leur esprit et dans le sien ! Ils rêvaient d’un trône ; Il savait que c’était une Croix. Au sud de Béthanie, et alors que la longue ligne des murs du temple, scintillant au soleil à travers la vallée éblouissait leurs yeux, et que leur approche était visible depuis la ville, ils éclatèrent en acclamations bruyantes, convoquant pour ainsi dire tout Jérusalem pour accueillir son roi.

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Examinons le verset 39 : « Et quelques-uns d'entre les Pharisiens de la troupe lui dirent : Maître, reprends tes Disciples ». Les Pharisiens n’étaient pas là pour ajouter quoi que ce soit à la célébration. Ils étaient là pour saper Christ. Comme ils le font toujours ! Les chaires modernes sont remplies d’hommes qui sont prêts à permettre que le Christ soit mentionné, seulement « S’il vous plaît, ne faites pas comme Lui ». Ils sont toujours là pour nous dissuader et empêcher notre pleine floraison dans la Foi.

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L’Évangile dépend-il, à quelque égard que ce soit, de l’effort de simples hommes ? Pas du tout. Quoi que le Seigneur décrète, cela se réalisera. Si aucun homme ne prononce la Parole de Vérité, alors les Pierres mêmes crieront !

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41 : « Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle ». Pourquoi le Christ a-t-il pleuré sur Jérusalem ? Il savait l’avenir de cette ville, 40 ans plus tard. Il a vu les armées romaines massées sous Titus venir encercler et étouffer la ville, Il a vu des tranchées creusées autour de son périmètre et des tours érigées contre ses murs. Il a vu les enfants affamés à l’intérieur de ses murs escarpés, et les habitants manger leurs petits à cause de la famine ... et ... Il a pleuré !

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Au moment de Son entrée triomphale, nous Le voyons plongé dans une tristesse totale pour le peuple de Jérusalem. Ce chagrin est un signe de Sa véritable virilité, mais il fait aussi partie de Sa révélation du cœur même de Dieu. La forme est humaine, la substance divine. L’homme pleure parce que Dieu a pitié. Mais le chagrin de Christ n’entrave pas Ses jugements. Les malheurs qui tordent Son cœur seront néanmoins infligés par Lui. Le jugement est Son « œuvre étrange », étrangère à Ses désirs ; mais c’est Son œuvre. Ses yeux qui sont comme une flamme de feu sont remplis de larmes, mais Son regard brûle le mal.

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Notez le désir ardent dans la phrase : « Si toi aussi eusses connu, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix. ». Notez la clôture décisive du temps du repentir. Notez les minuscules détails prophétiques du siège, qui, si jamais ils ont été prononcés, sont une preuve distincte que Son œil voit tout. Alors, fixons dans nos cœurs la pitié du juge, et du jugement par Christ qui a pitié.

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« Puis étant entré au Temple, il commença à chasser dehors ceux qui y vendaient et qui y achetaient. Leur disant : Il est écrit : Ma Maison est la Maison de prière ; mais vous en avez fait une caverne de voleurs ».

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Je veux que chacun d’entre vous imagine que notre petite église ait décidé d’abroger notre politique de ne pas faire de collectes de fonds. Supposons que nous organisions une vente de pâtisseries ou un vide grenier ici dans la cour de notre église. Supposons que beaucoup de gens viennent acheter notre marchandise et que nous ayons l’espoir de construire un nouveau bâtiment. « Si le Seigneur ne construit la maison, les travailleurs travaillent en vain ». Supposons qu’un homme bon de la communauté vienne sans mandat ni avertissement et commence à retourner nos tables de changeurs et à nous chasser de la propriété avec un bâton… Comment réagirions-nous ? Mais c’est exactement ce que Christ fait dans le Temple ! L’Église n’est pas notre propriété privée pour collecter de l’argent mal acquis. Cet argent appartient à Dieu ! Il fournira les ressources pour sa construction par l’amour des gens, pas par leur exploitation. L’Église est une maison de prière et non une marchandise. Même si les autres Églises transgressent Sa volonté, nous ne le ferons pas.

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Comment la réprimande de Christ a-t-elle été reçue par les prédicateurs de cette communauté ? Lisez par vous-mêmes : « Et il était tous les jours enseignant dans le Temple, et les principaux Sacrificateurs et les Scribes, tâchaient de le faire mourir. Mais ils ne trouvaient rien qu'ils lui pussent faire ; car tout le peuple était fort attentif à l'écouter ».

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Faisons confiance au Seigneur pour tous nos besoins et tout ira bien.

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