
SERMON pour le Dimanche de Pâques
1 Corinthiens 5/6-8 ; Marc 16/1-8
JESUS RESSUSCITÉ
L'Évangile de la résurrection est le plus extraordinaire de tous les écrits inspirés de Dieu. Ce n'est pourtant pas un conte de fées, mais une réalité historique attestée par de nombreux auteurs, tant chrétiens que païens. Les contemporains, même les ennemis de Jésus, confirment que Jésus a bien existé et qu'il est mort crucifié. Juifs ou païens, ils n'ont jamais nié l'existence de Jésus, ni sa mort sur la croix : Suétone, Vie des Césars : "Les Juifs ne cessaient de s'agiter à l'instigation de Chrestus". Tacite, Annales : "Christus, qui, sous le règne de Tibère, fut condamné au supplice par le Procurateur Ponce Pilate". Flavius Josèphe, Antiquités judaïques : Il mentionne le martyre de Jacques "frère de Jésus surnommé le Christ".
Les Juifs ont été les premiers à croire à la résurrection de Jésus. Ils ont inventé une histoire d'enlèvement du corps par Ses disciples, mais ils n'ont même pas recherché son corps, qui leur aurait fourni la preuve de leurs dires ; car ils savaient que Jésus était bel et bien ressuscité; et ils ne voulaient pas que VOUS le sachiez (Matthieu 28/12-13+15) : « Ceux-ci, après s'être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d'argent, en disant: Dites: Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions (...) Les soldats prirent l'argent, et suivirent les instructions qui leur furent données. Et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs, jusqu'à ce jour ». Tout se paye, même le mensonge ; tout s’achète, même la vérité.
Aujourd'hui encore, le monde dans lequel Dieu nous envoie fait tout ce qu'il peut pour effacer la résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ des mémoires. Les versions récentes de la Bible, aussi bien que les manuscrits du Nouveau Testament découverts au 19ème Siècle, à une époque où l'on savait fabriquer des faux manuscrits anciens, omettent la plupart des mentions de la résurrection de Christ, surtout dans les Épîtres de Paul. On prépare ainsi les foules à embrasser la nouvelle religion mondiale unique, compatible avec l'Islam. Sachant que les musulmans ne feront aucune concession, c'est aux Chrétiens qu'on demande de renoncer à leur foi en la résurrection de Christ.
De même, la loi française qui impose une matinée par semaine libérée pour l'enseignement du catéchisme dans les écoles élémentaires n'est plus appliquée. C'est à croire que l'Éducation nationale est dirigée par des Rabbins !
Et comment les jeunes croiront-ils s'ils ne sont pas instruits des faits historiques concernant Christ ? Aux temps apostoliques, les Chrétiens envoyaient leurs enfants à l'école païenne, et l'instruction biblique leur était donnée par les parents, dans la famille, à la maison. Il est urgent de reprendre cette pratique antique, sans quoi le nom même de Jésus sera oublié par les générations qui nous suivent. Il est donc nécessaire et vital que les parents lisent la Bible en famille, et entendent la prédication de la Parole de Dieu lors des lectures bibliques et du Sermon dominical, à l'église… à condition toutefois que la prédication soit vraie, et qu'elle expose la Parole sans l'amender ni l'édulcorer : la Bible, toute la Bible, rien que la Bible.
C'est ce que à quoi Paul nous exhorte en Colossiens 3/1b-2 : « … cherchez les choses qui sont en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez aux choses qui sont en haut, et non point à celles qui sont sur la terre », car « Quand Christ, qui est votre vie, apparaîtra, vous paraîtrez aussi alors avec lui en gloire » (v. 4). Oui, Christ reviendra dans la gloire, et nous aussi ! Sa vie de ressuscité qu'Il nous communique est une vie éternelle, dans un monde sans fin. Il ne chevauchera pas un ânon comme à la veille de Sa Passion, mais Il viendra sur les nuées, escorté par les armées d'Anges fidèles à la Vérité du Dieu vivant, Créateur et miséricordieux. Et encore une fois, ce ne sera pas un conte de fées mais la réalité. Les incrédules seront terrorisés et préféreront se cacher dans les grottes (Luc 23/30) : « Alors ils se mettront à dire aux montagnes : Tombez sur nous ; et aux coteaux : Couvrez-nous ». Et en Apocalypse 6/16b-17, ils diront : « … tombez sur nous, et cachez-nous de devant la face de celui qui est assis sur le trône, et de devant la colère de l'agneau ; car la grande journée de sa colère est venue ; et qui est-ce qui pourra subsister ? ».
Mais pour vous qui êtes « ressuscités avec Christ » (Colossiens 3/1), « vous paraîtrez aussi alors avec lui en gloire » (v. 4). Et pour ressusciter avec Christ, il faut d'abord mourir : « Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu » (v.3). Oui, comme Christ et à l'imitation de Paul, nous sommes morts au monde et à Satan, à ses pompes et à ses œuvres visant à la destruction de la Création, l'œuvre de Dieu. Nous sommes indifférents à la tentation et à la convoitise comme opposés à toute désobéissance aux Dix Commandements comme il est écrit en Éphésiens 5/3-11 : « Que ni la fornication, ni aucune souillure, ni l'avarice, ne soient pas même nommées parmi vous, ainsi qu’il est convenable à des Saints ; ni aucune chose déshonnête, ni parole folle, ni plaisanterie ; car ce sont là des choses qui ne sont pas bienséantes ; mais plutôt des actions de grâces. Car vous savez ceci, que nul fornicateur, ni impur, ni avare, qui est un idolâtre, n'a point d'héritage dans le Royaume de Christ, et de Dieu. Que personne ne vous séduise par de vains discours, car à cause de ces choses la colère de Dieu vient sur les rebelles. Ne soyez donc point leurs associés. Car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière au Seigneur ; conduisez-vous [donc] comme des enfants de lumière. Car le fruit de l'Esprit consiste en toute débonnaireté, justice et vérité. Éprouvant ce qui est agréable au Seigneur. Et ne communiquez point aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais au contraire reprenez-les ». Oui, vous l'avez bien entendu, Paul nous demande de dénoncer les œuvres mauvaises, non pas pour juger les pécheurs (ils sont déjà jugés), mais pour les avertir de la colère de Dieu qui va leur tomber dessus, comme par surprise. Ils auront alors beau jeu de supplier "encore un instant Monsieur le bourreau", réclamer une dernière cigarette, un dernier verre de whisky… mais il ne leur viendra même pas à l'esprit de faire une dernière prière, car pour eux, il sera déjà TROP TARD.
Au contraire de ceux-là, nous qui sommes morts avec Christ en croix, par la foi en Son sacrifice expiatoire de nos péchés et par le baptême que nous avons reçu, nous ferons le chemin inverse : comme Christ est sorti de la colline du Calvaire dans laquelle son tombeau était creusé, nous sortirons de nos cachettes dans les montagnes pour aller à la rencontre du Seigneur, sur les nuées, dans le Ciel. (Matthieu 26/64b) : « … désormais vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la Puissance [de Dieu], et venant sur les nuées du ciel ». Alors nous marcherons vers notre Sauveur comme les vierges sages de la parabole (Matthieu 25/6) : « Or à minuit il se fit un cri, [disant] : Voici, l'époux vient, sortez au-devant de lui » ; « Puis nous qui vivrons et qui resterons, serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, au-devant du Seigneur, en l'air et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thessaloniciens 4/17). Et ceux qui se sont endormis dans la foi, ressusciteront à la voix du Seigneur : « Car le Seigneur lui-même avec un cri d'exhortation, et une voix d'Archange, et avec la trompette de Dieu descendra du Ciel ; et ceux qui sont morts en Christ ressusciteront premièrement » (v. 16), « Car si nous croyons que Jésus est mort, et qu'il est ressuscité ; de même aussi ceux qui dorment en Jésus, Dieu les ramènera avec lui » (v. 14).
Que chacun se rassure et le sache : Les pécheurs impénitents n'échapperont pas au jugement, tandis que nous qui croyons, nous n'échapperons pas à la grâce que Dieu nous fait en Jésus-Christ qui nous a rachetés par Son sacrifice à la croix (Jean 10/27-29) : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent. Et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne les peut ravir des mains de mon Père ».
Mes amis, ne soyons pas des disciples incrédules, mais croyants. Les saintes femmes qui suivaient Jésus, et même les Apôtres - à commencer par le premier d'entre eux, Pierre le triple renégat - suivaient Jésus par l'affection et les sentiments, mais ils ne SAVAIENT PAS encore que Christ fût ressuscité, vivant. Pourtant, ce n'était pas faute de les avoir avertis à maintes reprises (Matthieu 16/21-23) : « Dès lors Jésus commença à déclarer à ses Disciples, qu'il fallait qu'il allât à Jérusalem, et qu'il y souffrît beaucoup de la part des Anciens, et des principaux Sacrificateurs, et des Scribes ; et qu'il y fût mis à mort, et qu'il ressuscitât le troisième jour. Mais Pierre l'ayant tiré à part se mit à le reprendre, en lui disant : Seigneur, aie pitié de toi ; cela ne t'arrivera point. Mais lui s'étant retourné, dit à Pierre : Retire-toi de moi, Satan, tu m'es en scandale ; car tu ne comprends pas les choses qui sont de Dieu, mais celles qui sont des hommes ». (Marc 9/10) : « Et ils retinrent cette parole-là en eux-mêmes, s'entre-demandant ce que c'était que ressusciter des morts ».
Ils ne voulaient pas que Christ meure, car ils ne savaient pas que c'était ainsi qu'Il nous sauverait. Ils avaient pourtant vu Lazare ressortir vivant de son tombeau, à la voix du Seigneur (Jean 11/43) : « Il cria à haute voix : Lazare, sors dehors ! ». Mais Lazare ne vit plus aujourd'hui sur la terre. Comme nous tous, il attend la résurrection générale, à la fin de ce monde. Les disciples de Jésus n'avaient alors aucune notion de l'éternité, de la vie au-delà du temps et de la durée.
« Or le premier jour de la semaine Marie Madeleine vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Et elle courut, et vint à Simon Pierre, et à l'autre Disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé le Seigneur hors du sépulcre, mais nous ne savons pas où on l'a mis. Alors Pierre partit avec l'autre Disciple, et ils s'en allèrent au sépulcre » (Jean 20/1-3). Ici le naturel se heurte de plein fouet au surnaturel. Marie Madeleine risque une explication charnelle à un miracle, et Pierre ne la croit pas, car ses propos lui semblent incohérents… et pour cause !
« Alors Simon Pierre qui le suivait, arriva, et entra dans le sépulcre, et vit les linges à terre. Et le suaire qui avait été sur la tête [de Jésus], lequel n'était point mis avec les linges, mais était enveloppé en un lieu à part » (Jean 20/6-7). En ressuscitant, Jésus ne laisse pas tout en plan. Dieu est un Dieu d'ordre, non de désordre. Christ accomplit Sa parole, toute la Parole de Dieu, même dans les plus petits détails : « Que toutes choses se fassent avec bienséance, et avec ordre » (1 Corinthiens 14/40), « Car Dieu n'est point un [Dieu] de confusion, mais de paix, comme [on le voit] dans toutes les Églises des Saints ». Pensons-y en faisant le ménage ! Rangeons nos affaires !
Et c'est parce qu'avant la Pentecôte leur esprit humain était encore terre-à terre, au ras des pâquerettes, qu'ils ne comprenaient pas ce qui était arrivé : « Car ils ne savaient pas encore l'Écriture, [qui porte] qu'il devait ressusciter des morts » (Jean 20/9). Ils étaient comme les compagnons d'Emmaüs à qui Jésus ressuscité est apparu : « Alors il leur dit : Ô gens dépourvus de sens, et tardifs de cœur à croire toutes les choses que les Prophètes ont prononcées ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât en sa gloire ? Puis commençant par Moïse, et [continuant] par tous les Prophètes, il leur expliquait dans toutes les Écritures les choses qui le regardaient » (Luc 24/25-27).
Mais comme Pierre ne comprenait toujours pas, « Car ils ne savaient pas encore l'Écriture, [qui dit] qu'il devait ressusciter des morts… les Disciples s'en retournèrent chez eux » (Jean 20/9-10). Et c'est chez eux que Christ ressuscité est venu les chercher (Jean 20/19) : « Et quand le soir de ce jour-là, qui était le premier de la semaine, fut venu, et que les portes du lieu où les Disciples étaient assemblés à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, étaient fermées : Jésus vint, et fut là au milieu d'eux, et il leur dit : Que la paix soit avec vous ! » - "Shalom !".
De la même manière, Christ ressuscité vient chercher les élus du Père éternel (Apocalypse 3/20) : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe : si quelqu'un entend ma voix, et m'ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ». Christ ressuscité est entré dans notre cœur, comme Il est entré dans le « lieu où les Disciples étaient assemblés ». Non par effraction, mais par persuasion et conviction. Et voici ce qu'Il nous promet - et qui reste vrai pour jamais - (Apocalypse 3/21-22) : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, ainsi que j'ai vaincu, et je suis assis avec mon Père dans son trône. Que celui qui a des oreilles, écoute ce que l'Esprit dit aux Églises ». « C'est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit : Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez point vos cœurs … Car nous avons été faits participants de Christ, pourvu que nous retenions ferme jusqu'à la fin le commencement de notre subsistance » (Hébreux 3/7-8a,14).
Unis à Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur, nous avons la victoire et l'assurance de notre Salut éternel… et désormais, nous le savons ! Amen.