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SERMON pour le 4ème dimanche après Pâques

 

Jacques 1/17-21 ; Jean 16/5-15

 

L'ATTENTE DU SAINT-ESPRIT

 

 

Avant de monter au Calvaire, puis de remonter vers Son Père, Notre Seigneur Jésus-Christ avertit Ses Apôtres (Jean 16/5a) : « Mais maintenant je m'en vais à celui qui m'a envoyé ». Les Douze sont choqués, au point qu'ils ne savent pas quoi répondre. Jésus, en bon enseignant soucieux de vérifier les connaissances acquises par Ses disciples, leur demande alors : « et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ? » (Jean 15/5b). Les Douze n'en ont aucune idée. Ils ne se projettent pas dans l'avenir. Ils restent plantés là, désirant rester toujours avec le Maître, Christ Jésus. Ils se désespèrent à l'idée qu'Il doive les quitter (Jean 16/6) : « Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur ». Les Douze s'apitoient sur leur propre sort, comme les familles chrétiennes en deuil pleurent leur mort, alors que celui-ci est en route pour le Ciel, dans la gloire. Leur souci principal concerne leur propre avenir, pas de savoir ce que Christ va faire - que vont-ils devenir, sans Lui, au milieu de tant d'ennemis ?

 

L'idée que Christ rejoigne Son Père sur le trône céleste de la divinité ne leur vient pas à l'esprit. Pour eux, le Ciel et la terre sont deux mondes séparés et étanches, comme le sont le paradis et l'enfer. Ils ont pourtant vu les miracles accomplis par Jésus-Christ, au moyen de la puissance d'en haut. Mais ils croient que cette puissance cessera dès que Christ ne sera plus là, avec eux sur la terre. Ils sont Juifs, et en tant que tels, ils savent comment Dieu est intervenu dans le passé historique de leur peuple pour les guider hors d'Égypte, du pays où leurs ancêtres étaient esclaves – « à main forte et à bras étendu » (Deutéronome 4/34) : « Dieu a fait une telle épreuve, que de venir prendre à soi une nation du milieu d'une [autre] nation, par des épreuves, des signes et des miracles, par des batailles, et à main forte, et à bras étendu, et par des choses grandes et terribles, selon tout ce que l'Éternel notre Dieu a fait pour vous en Égypte, et vous le voyant ». Les Douze auraient donc dû savoir que le Père éternel intervient sur terre selon Sa volonté, et Jésus le leur a confirmé en leur enseignant la prière dominicale « Que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6/10).

 

Ce n'est pas que les Douze manquent de foi, mais ils sont tellement émus à l'annonce du départ de leur Maître, qu'ils en perdent la mémoire du passé, tant ils sont engoncés dans le moment présent et l'immédiateté du quotidien.

 

Christ nous invite à voir plus loin, plus haut, et à contempler Dieu pour en discerner l'action dans notre monde. Point n'est besoin d'un télescope pour voir Dieu, car Il reste invisible à nos yeux de chair. Mais Il manifeste Sa présence par Ses actions. Vous ne voyez pas l'électricité qui circule dans les câbles à haute tension ; mais si vous vous en approchez, vous entendez un léger bourdonnement, comme si le câble était vivant. Il porte une masse d'énergie en lui, et sa puissance est telle que si nous le touchons, nous sommes morts, tués par sa puissance ; en Exode 33/20, Dieu dit à Moïse : « tu ne pourras pas voir ma face ; car nul homme ne peut me voir, et vivre ». Imaginer que nous pourrions voir Dieu sans en subir les conséquences serait pure folie. Contentons-nous donc de savoir qu'Il existe, qu'Il nous a tous créés, qu'Il nous connaît par notre petit nom, qu'Il nous aime et nous le prouve en nous envoyant Son Fils unique engendré mourir à notre place, afin que nous puissions Le rejoindre dans le Ciel. Alors, nous Le verrons, mais pas avec nos yeux de chair. Nous serons unis à Lui et nous Le verrons comme Christ voit le Père, avec un regard d'amour fusionnel et éternel, dans une parfaite soumission à Ses volontés. Telle est la véritable communion à laquelle Dieu nous invite : une participation à Sa gloire.

 

Et cette gloire, Christ la promet à Ses disciples, ceux qui croient en Lui et espèrent Son retour dans la gloire (Matthieu 24/30) : « Et alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel. Alors aussi toutes les Tribus de la terre se lamenteront en se frappant la poitrine, et verront le Fils de l'homme venant dans les nuées du ciel, avec [une grande] puissance, et une grande gloire ». Et Il nous fera participer à Sa gloire, comme Pierre le dit dans sa première Épître pour nous encourager à la patience (1 Pierre 5/10) : « le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous rende accomplis, vous affermisse, vous fortifie, [et] vous établisse ». Oui, Il nous établira avec Lui dans SA gloire - pas la nôtre !

 

Mais pour que nous soyons totalement fortifiés et affermis, nous avons besoin de la puissance d'en haut, nous avons besoin du Saint-Esprit. Voyez comme les Douze eux-mêmes étaient faibles… Qui d'entre nous n'a pas l'électricité chez soi ? Cette énergie puissante peut nous tuer si nous faisons le fou avec, n'obéissant pas aux commandements de prudence, mais elle nous est aussi une bénédiction lorsqu'elle est mise à notre protée par un transformateur électrique - le Saint-Esprit. C'est ce que Jésus apprend à Ses disciples dans l'Évangile de Jean (Jean 16/7) : « Toutefois je vous dis la vérité, il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais, le Consolateur ne viendra point à vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai ».

 

Une fois de plus, Christ a vu juste, Il sait que nous avons besoin d'un Consolateur. Mais à ce moment précis, Notre Seigneur en a encore l'usage, tant qu'Il demeure sur la terre, au milieu de nous. Cependant, une fois remonté au Ciel, auprès de la source de la puissance divine, Il n'en a plus autant besoin, et Il peut S'en défaire pour nous l'envoyer ! Un peu comme une centrale électrique, source de la puissance électrique, émet son énergie dans le réseau sans rien perdre de Sa propre capacité à produire de l'électricité et adapte sa production à la consommation, en l'absence de stockage possible à grande échelle. Et cette énergie est gratuite, comme l'électricité est gratuite en Islande. Dieu produit autant de grâce que nous en avons besoin, si toutefois nous la Lui demandons, par la prière. Or celui qui ne demande rien ne reçoit rien, mais la grâce de Dieu est donnée gratuitement à Ses enfants adoptifs qui la Lui demandent avec foi.

 

Mais attention ! La grâce divine ne nous appartient pas ! Elle reste la propriété de Dieu, et le Saint-Esprit agit selon Sa divine volonté : (Jean 16/8) : « Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice, et de jugement ». Bigre, ça craint ! Mais Christ fait des hommes un tri sélectif ; Il ne met pas tout le monde dans le même sac. À Sa gauche, Il met les pécheurs sans repentance (v. 9) : « De péché, parce qu'ils ne croient point en moi ». Ceux-là ne sont pas raccordés au réseau de distribution de l'électricité et s'épuisent en vain, comptant inutilement sur leurs propres forces pour parvenir à la glorification. À Sa droite, il place Ses fidèles croyants : les pécheurs repentants (v. 10) : « De justice, parce que je m'en vais à mon Père, et que vous ne me verrez plus ». Vous l'avez bien entendu, le Saint-Esprit nous déclare Justes, car nous sommes justifiés par la foi (Romains 1/17b) : « … selon qu'il est écrit : or le juste vivra de foi ». Et en Jean 20/29b, il est écrit : « … bienheureux sont ceux qui n'ont point vu, et qui ont cru ».

 

Quant à Satan, le grand tentateur, son sort fut scellé par la résurrection de notre Seigneur Christ. Ayant vaincu la mort et dominé Satan, Christ laisse derrière Lui un tombeau vide. Devant lui, la liste de nos péchés est tout aussi vide, nos fautes et nos transgressions sont effacées, si toutefois nous croyons et nous repentons de chaque désobéissance à Dieu, qu'elle soit volontaire ou non. C'est ce que Jésus annonce au verset 11 : « De jugement, parce que le Prince de ce monde est [déjà] jugé ». Nul homme aurait pu inventer de telles paroles. C’est la preuve qu'elles sont réellement inspirées de Dieu, dictées par le même Saint-Esprit.

 

Les Douze en sont éberlués. Ils ne savent que dire. Alors Jésus remet Son enseignement à plus tard, au jour de la Pentecôte où ils auront reçu la capacité de comprendre toutes les Paroles du Maître ; ils seront alors mis au courant (Jean 16/12-15) : « J'ai à vous dire encore plusieurs choses, mais elles sont encore au-dessus de votre portée. Mais quand celui-là, [savoir] l'Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité ; car il ne parlera point de soi-même, mais il dira tout ce qu'il aura ouï, et il vous annoncera les choses à venir. Celui-là me glorifiera ; car il prendra du mien, et il vous l'annoncera. Tout ce que mon Père a, est mien ; c'est pourquoi j'ai dit, qu'il prendra du mien, et qu'il vous l'annoncera ». Le Saint-Esprit, c'est l'Esprit du Père et du Fils qui nous est transmis depuis la Pentecôte, par la succession apostolique, gratuitement.

 

Notez que la Pentecôte correspond à la fête juive du don de la Loi au mont Sinaï. Le Saint-Esprit a en effet pour mission de nous rappeler la Loi, mais pas dans un esprit d'obéissance extérieure moralisante et servile - Dieu nous grave cette Loi dans le cœur, au point qu'elle nous devient une seconde nature : nous sommes transformés, régénérés, nés de nouveau ; nous sommes fils et filles adoptifs du Père de Jésus-Christ (Hébreux 8/10) : « Mais voici l'alliance que je traiterai après ces jours-là avec la maison d'Israël, dit le Seigneur, [c'est que] je mettrai mes lois dans leur entendement, et je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ». Notre cœur est une batterie connectée au réseau de la grâce divine. Nous retransmettons autour de nous cette grâce, par rayonnement d'amour. Nous sommes alors des pierres vivantes, comme électrisées, de l'Église, l'Épouse de Christ, nous souvenant que « Tout le bien qui nous est donné, et tout don parfait vient d'en haut, descendant du Père des lumières, par devers lequel il n'y a point de variation, ni d'ombre de changement. Il nous a, de sa propre volonté, engendrés par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les prémices de ses créatures » (Jacques 1/17-18).

 

Et nous opposons l'amour à la colère. La même Épître de Jacques nous le rappelle (Jacques 1/19-20) : « Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, et lent à la colère ; car la colère de l'homme n'accomplit point la justice de Dieu ». Laissons le jugement à notre Père éternel, car Il sait lire dans le cœur des hommes.

 

N'allons pas nous imaginer, pour nous vanter, que nous avons un téléphone rouge nous reliant directement au Saint-Esprit, que nous pourrions recevoir des révélations particulières, personnelles. Ce serait une erreur grave. Le Saint-Esprit n'invente rien de nouveau, rien qui ne soit déjà écrit dans la Bible (Jacques 1/21-25) : « C'est pourquoi rejetant toute souillure, et toute superfluité de malice, recevez avec douceur la parole plantée en vous, laquelle peut sauver vos âmes ; et mettez en exécution la parole, et ne l'écoutez pas seulement, en vous décevant vous-mêmes par de vains discours. Car si quelqu'un écoute la parole, et ne la met point en exécution, il est semblable à un homme qui considère dans un miroir sa face naturelle ; car après s'être considéré soi-même, et s'en être allé, il a aussitôt oublié quel il était ».

 

Le Saint-Esprit nous rappelle la Loi, car nous sommes oublieux (Jacques 1/25) : « Mais celui qui aura regardé au-dedans de la Loi parfaite, qui [est la Loi] de la liberté ; et qui aura persévéré, n'étant point un auditeur oublieux, mais s'appliquant à l'œuvre [qui lui est prescrite], celui-là sera heureux dans ce qu’il aura fait ». Veuillez faire bien attention à ceci : Le Saint-Esprit en nous ne nous promet pas le bonheur, et encore moins le plaisir. Il nous permet de réussir dans ce que Dieu attend de nous : c'est à dire notre obéissance à Sa volonté, et notre témoignage de l'amour de Dieu offert gratuitement.

 

Pour quelle raison nous mettrions-nous en colère, quand nous avons l'assistance du Saint-Esprit et la promesse de partager la gloire de Dieu, dans le Ciel ? Nous sommes indifférents et impassibles devant tout ce qui peut nous arriver ici-bas, en mal comme en bien, comme l'était Moïse, qui avait les yeux fixés sur le but (Hébreux 11/27) : « Par la foi il quitta l'Égypte, n'ayant point craint la fureur du Roi ; car il demeura ferme, comme voyant celui qui est invisible ». Alors nous pourrons dire avec Paul (2 Timothée 4/7-8) : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Au reste, la couronne de justice m'est réservée, et le Seigneur, juste juge, me la rendra en cette journée-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront aimé son apparition ».

 

Mes amis, mettons-nous bien dans la tête ces vérités éternelles : par le baptême, nous avons reçu le Saint-Esprit promis par Notre Seigneur Jésus-Christ à Ses disciples, et pas seulement aux Douze et à leurs successeurs que sont les évêques (Romains 8/16) : « C'est ce même Esprit qui rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ». Nous sommes tous des serviteurs de la Vérité. Nous sommes tous au bénéfice de la même promesse. Et nous serons tous glorifiés dans le Ciel, au jour du Jugement, car nous sommes déjà justifiés si nous sommes en Christ, par la foi. Amen.

manche après Pâques

 

Jacques 1/17-21 ; Jean 16/5-15

 

L'ATTENTE DU SAINT-ESPRIT

 

 

Avant de monter au Calvaire, puis de remonter vers Son Père, Notre Seigneur Jésus-Christ avertit Ses Apôtres (Jean 16/5a) : « Mais maintenant je m'en vais à celui qui m'a envoyé ». Les Douze sont choqués, au point qu'ils ne savent pas quoi répondre. Jésus, en bon enseignant soucieux de vérifier les connaissances acquises par Ses disciples, leur demande alors : « et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ? » (Jean 15/5b). Les Douze n'en ont aucune idée. Ils ne se projettent pas dans l'avenir. Ils restent plantés là, désirant rester toujours avec le Maître, Christ Jésus. Ils se désespèrent à l'idée qu'Il doive les quitter (Jean 16/6) : « Mais parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur ». Les Douze s'apitoient sur leur propre sort, comme les familles chrétiennes en deuil pleurent leur mort, alors que celui-ci est en route pour le Ciel, dans la gloire. Leur souci principal concerne leur propre avenir, pas de savoir ce que Christ va faire - que vont-ils devenir, sans Lui, au milieu de tant d'ennemis ?

 

L'idée que Christ rejoigne Son Père sur le trône céleste de la divinité ne leur vient pas à l'esprit. Pour eux, le Ciel et la terre sont deux mondes séparés et étanches, comme le sont le paradis et l'enfer. Ils ont pourtant vu les miracles accomplis par Jésus-Christ, au moyen de la puissance d'en haut. Mais ils croient que cette puissance cessera dès que Christ ne sera plus là, avec eux sur la terre. Ils sont Juifs, et en tant que tels, ils savent comment Dieu est intervenu dans le passé historique de leur peuple pour les guider hors d'Égypte, du pays où leurs ancêtres étaient esclaves – « à main forte et à bras étendu » (Deutéronome 4/34) : « Dieu a fait une telle épreuve, que de venir prendre à soi une nation du milieu d'une [autre] nation, par des épreuves, des signes et des miracles, par des batailles, et à main forte, et à bras étendu, et par des choses grandes et terribles, selon tout ce que l'Éternel notre Dieu a fait pour vous en Égypte, et vous le voyant ». Les Douze auraient donc dû savoir que le Père éternel intervient sur terre selon Sa volonté, et Jésus le leur a confirmé en leur enseignant la prière dominicale « Que ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6/10).

 

Ce n'est pas que les Douze manquent de foi, mais ils sont tellement émus à l'annonce du départ de leur Maître, qu'ils en perdent la mémoire du passé, tant ils sont engoncés dans le moment présent et l'immédiateté du quotidien.

 

Christ nous invite à voir plus loin, plus haut, et à contempler Dieu pour en discerner l'action dans notre monde. Point n'est besoin d'un télescope pour voir Dieu, car Il reste invisible à nos yeux de chair. Mais Il manifeste Sa présence par Ses actions. Vous ne voyez pas l'électricité qui circule dans les câbles à haute tension ; mais si vous vous en approchez, vous entendez un léger bourdonnement, comme si le câble était vivant. Il porte une masse d'énergie en lui, et sa puissance est telle que si nous le touchons, nous sommes morts, tués par sa puissance ; en Exode 33/20, Dieu dit à Moïse : « tu ne pourras pas voir ma face ; car nul homme ne peut me voir, et vivre ». Imaginer que nous pourrions voir Dieu sans en subir les conséquences serait pure folie. Contentons-nous donc de savoir qu'Il existe, qu'Il nous a tous créés, qu'Il nous connaît par notre petit nom, qu'Il nous aime et nous le prouve en nous envoyant Son Fils unique engendré mourir à notre place, afin que nous puissions Le rejoindre dans le Ciel. Alors, nous Le verrons, mais pas avec nos yeux de chair. Nous serons unis à Lui et nous Le verrons comme Christ voit le Père, avec un regard d'amour fusionnel et éternel, dans une parfaite soumission à Ses volontés. Telle est la véritable communion à laquelle Dieu nous invite : une participation à Sa gloire.

 

Et cette gloire, Christ la promet à Ses disciples, ceux qui croient en Lui et espèrent Son retour dans la gloire (Matthieu 24/30) : « Et alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel. Alors aussi toutes les Tribus de la terre se lamenteront en se frappant la poitrine, et verront le Fils de l'homme venant dans les nuées du ciel, avec [une grande] puissance, et une grande gloire ». Et Il nous fera participer à Sa gloire, comme Pierre le dit dans sa première Épître pour nous encourager à la patience (1 Pierre 5/10) : « le Dieu de toute grâce, qui nous a appelés à sa gloire éternelle en Jésus-Christ, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous rende accomplis, vous affermisse, vous fortifie, [et] vous établisse ». Oui, Il nous établira avec Lui dans SA gloire - pas la nôtre !

 

Mais pour que nous soyons totalement fortifiés et affermis, nous avons besoin de la puissance d'en haut, nous avons besoin du Saint-Esprit. Voyez comme les Douze eux-mêmes étaient faibles… Qui d'entre nous n'a pas l'électricité chez soi ? Cette énergie puissante peut nous tuer si nous faisons le fou avec, n'obéissant pas aux commandements de prudence, mais elle nous est aussi une bénédiction lorsqu'elle est mise à notre protée par un transformateur électrique - le Saint-Esprit. C'est ce que Jésus apprend à Ses disciples dans l'Évangile de Jean (Jean 16/7) : « Toutefois je vous dis la vérité, il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais, le Consolateur ne viendra point à vous ; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai ».

 

Une fois de plus, Christ a vu juste, Il sait que nous avons besoin d'un Consolateur. Mais à ce moment précis, Notre Seigneur en a encore l'usage, tant qu'Il demeure sur la terre, au milieu de nous. Cependant, une fois remonté au Ciel, auprès de la source de la puissance divine, Il n'en a plus autant besoin, et Il peut S'en défaire pour nous l'envoyer ! Un peu comme une centrale électrique, source de la puissance électrique, émet son énergie dans le réseau sans rien perdre de Sa propre capacité à produire de l'électricité et adapte sa production à la consommation, en l'absence de stockage possible à grande échelle. Et cette énergie est gratuite, comme l'électricité est gratuite en Islande. Dieu produit autant de grâce que nous en avons besoin, si toutefois nous la Lui demandons, par la prière. Or celui qui ne demande rien ne reçoit rien, mais la grâce de Dieu est donnée gratuitement à Ses enfants adoptifs qui la Lui demandent avec foi.

 

Mais attention ! La grâce divine ne nous appartient pas ! Elle reste la propriété de Dieu, et le Saint-Esprit agit selon Sa divine volonté : (Jean 16/8) : « Et quand il sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice, et de jugement ». Bigre, ça craint ! Mais Christ fait des hommes un tri sélectif ; Il ne met pas tout le monde dans le même sac. À Sa gauche, Il met les pécheurs sans repentance (v. 9) : « De péché, parce qu'ils ne croient point en moi ». Ceux-là ne sont pas raccordés au réseau de distribution de l'électricité et s'épuisent en vain, comptant inutilement sur leurs propres forces pour parvenir à la glorification. À Sa droite, il place Ses fidèles croyants : les pécheurs repentants (v. 10) : « De justice, parce que je m'en vais à mon Père, et que vous ne me verrez plus ». Vous l'avez bien entendu, le Saint-Esprit nous déclare Justes, car nous sommes justifiés par la foi (Romains 1/17b) : « … selon qu'il est écrit : or le juste vivra de foi ». Et en Jean 20/29b, il est écrit : « … bienheureux sont ceux qui n'ont point vu, et qui ont cru ».

 

Quant à Satan, le grand tentateur, son sort fut scellé par la résurrection de notre Seigneur Christ. Ayant vaincu la mort et dominé Satan, Christ laisse derrière Lui un tombeau vide. Devant lui, la liste de nos péchés est tout aussi vide, nos fautes et nos transgressions sont effacées, si toutefois nous croyons et nous repentons de chaque désobéissance à Dieu, qu'elle soit volontaire ou non. C'est ce que Jésus annonce au verset 11 : « De jugement, parce que le Prince de ce monde est [déjà] jugé ». Nul homme aurait pu inventer de telles paroles. C’est la preuve qu'elles sont réellement inspirées de Dieu, dictées par le même Saint-Esprit.

 

Les Douze en sont éberlués. Ils ne savent que dire. Alors Jésus remet Son enseignement à plus tard, au jour de la Pentecôte où ils auront reçu la capacité de comprendre toutes les Paroles du Maître ; ils seront alors mis au courant (Jean 16/12-15) : « J'ai à vous dire encore plusieurs choses, mais elles sont encore au-dessus de votre portée. Mais quand celui-là, [savoir] l'Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira en toute vérité ; car il ne parlera point de soi-même, mais il dira tout ce qu'il aura ouï, et il vous annoncera les choses à venir. Celui-là me glorifiera ; car il prendra du mien, et il vous l'annoncera. Tout ce que mon Père a, est mien ; c'est pourquoi j'ai dit, qu'il prendra du mien, et qu'il vous l'annoncera ». Le Saint-Esprit, c'est l'Esprit du Père et du Fils qui nous est transmis depuis la Pentecôte, par la succession apostolique, gratuitement.

 

Notez que la Pentecôte correspond à la fête juive du don de la Loi au mont Sinaï. Le Saint-Esprit a en effet pour mission de nous rappeler la Loi, mais pas dans un esprit d'obéissance extérieure moralisante et servile - Dieu nous grave cette Loi dans le cœur, au point qu'elle nous devient une seconde nature : nous sommes transformés, régénérés, nés de nouveau ; nous sommes fils et filles adoptifs du Père de Jésus-Christ (Hébreux 8/10) : « Mais voici l'alliance que je traiterai après ces jours-là avec la maison d'Israël, dit le Seigneur, [c'est que] je mettrai mes lois dans leur entendement, et je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ». Notre cœur est une batterie connectée au réseau de la grâce divine. Nous retransmettons autour de nous cette grâce, par rayonnement d'amour. Nous sommes alors des pierres vivantes, comme électrisées, de l'Église, l'Épouse de Christ, nous souvenant que « Tout le bien qui nous est donné, et tout don parfait vient d'en haut, descendant du Père des lumières, par devers lequel il n'y a point de variation, ni d'ombre de changement. Il nous a, de sa propre volonté, engendrés par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les prémices de ses créatures » (Jacques 1/17-18).

 

Et nous opposons l'amour à la colère. La même Épître de Jacques nous le rappelle (Jacques 1/19-20) : « Ainsi, mes frères bien-aimés, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, et lent à la colère ; car la colère de l'homme n'accomplit point la justice de Dieu ». Laissons le jugement à notre Père éternel, car Il sait lire dans le cœur des hommes.

 

N'allons pas nous imaginer, pour nous vanter, que nous avons un téléphone rouge nous reliant directement au Saint-Esprit, que nous pourrions recevoir des révélations particulières, personnelles. Ce serait une erreur grave. Le Saint-Esprit n'invente rien de nouveau, rien qui ne soit déjà écrit dans la Bible (Jacques 1/21-25) : « C'est pourquoi rejetant toute souillure, et toute superfluité de malice, recevez avec douceur la parole plantée en vous, laquelle peut sauver vos âmes ; et mettez en exécution la parole, et ne l'écoutez pas seulement, en vous décevant vous-mêmes par de vains discours. Car si quelqu'un écoute la parole, et ne la met point en exécution, il est semblable à un homme qui considère dans un miroir sa face naturelle ; car après s'être considéré soi-même, et s'en être allé, il a aussitôt oublié quel il était ».

 

Le Saint-Esprit nous rappelle la Loi, car nous sommes oublieux (Jacques 1/25) : « Mais celui qui aura regardé au-dedans de la Loi parfaite, qui [est la Loi] de la liberté ; et qui aura persévéré, n'étant point un auditeur oublieux, mais s'appliquant à l'œuvre [qui lui est prescrite], celui-là sera heureux dans ce qu’il aura fait ». Veuillez faire bien attention à ceci : Le Saint-Esprit en nous ne nous promet pas le bonheur, et encore moins le plaisir. Il nous permet de réussir dans ce que Dieu attend de nous : c'est à dire notre obéissance à Sa volonté, et notre témoignage de l'amour de Dieu offert gratuitement.

 

Pour quelle raison nous mettrions-nous en colère, quand nous avons l'assistance du Saint-Esprit et la promesse de partager la gloire de Dieu, dans le Ciel ? Nous sommes indifférents et impassibles devant tout ce qui peut nous arriver ici-bas, en mal comme en bien, comme l'était Moïse, qui avait les yeux fixés sur le but (Hébreux 11/27) : « Par la foi il quitta l'Égypte, n'ayant point craint la fureur du Roi ; car il demeura ferme, comme voyant celui qui est invisible ». Alors nous pourrons dire avec Paul (2 Timothée 4/7-8) : « J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. Au reste, la couronne de justice m'est réservée, et le Seigneur, juste juge, me la rendra en cette journée-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront aimé son apparition ».

 

Mes amis, mettons-nous bien dans la tête ces vérités éternelles : par le baptême, nous avons reçu le Saint-Esprit promis par Notre Seigneur Jésus-Christ à Ses disciples, et pas seulement aux Douze et à leurs successeurs que sont les évêques (Romains 8/16) : « C'est ce même Esprit qui rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ». Nous sommes tous des serviteurs de la Vérité. Nous sommes tous au bénéfice de la même promesse. Et nous serons tous glorifiés dans le Ciel, au jour du Jugement, car nous sommes déjà justifiés si nous sommes en Christ, par la foi. Amen.

Mais en ressuscitant le troisième jour, Christ remporte la victoire définitive sur le monde et sa culture de mort. Et par la foi, Dieu nous met au bénéfice de cette puissance de vie, par le Saint-Esprit présent en nous (1 Jean 5/5) : « Qui est celui qui surmonte le monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? ». Celui qui croit que Jésus est le Fils du Père éternel et que Son sacrifice à la croix nous rachète de nos péchés, du monde et de l'enfer à venir, est déjà sauvé. Jésus dit (Jean 10/9a) : « Je suis la Porte : si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé… ».

 

Le monde ne croit pas pour deux raisons :

1° Il rêve que tout s'arrête avec la mort - toujours la culture de mort - et il s'attache aux plaisirs éphémères qui éloignent de Dieu ; il remplace la vraie vie - qui est éternelle - par un simulacre par lequel on s'étourdit pour ne pas penser à la mort qui nous guette à chaque coin de rue, en niant la survie de l'âme après la mort. Ce n'est ni plus ni moins que du révisionnisme.

2° Il prétend que l'enfer - où Christ est allé le Samedi Saint y chercher Ses élus - n'existe pas… erreur fatale ! (Philippiens 2/9-10) : « … Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné un Nom, qui est au-dessus de tout Nom ; afin qu'au Nom de Jésus tout genou se ploie, tant de ceux qui sont aux cieux, que de ceux qui sont en la terre, et au-dessous de la terre ». « Au-dessous de la terre », c'est-à-dire en enfer.

 

Trop facile de s'aveugler sur les fins dernières et le sens de cette vie qui est un passage sur terre où Dieu éprouve notre fidélité et notre obéissance à Sa Loi d'amour. (Matthieu 22/37-39) : « Jésus lui dit : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta pensée. Celui-ci est le premier et le grand commandement. Et le second semblable à celui-là, est : Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Le monde confond amour altruiste et plaisir égoïste. Voilà pourquoi il y a tant de divorces, aujourd'hui : Les gens ne savent pas aimer ! Et il nous revient de l'enseigner par notre exemple, comme Christ est venu nous en donner le premier exemple : (1 Jean 5/6) : « C'est ce Jésus qui est venu par eau et par sang, et non-seulement par l'eau, mais par l'eau et le sang ; et c'est l'Esprit qui en rend témoignage ; or l'Esprit est la vérité ».

 

L'eau est celle du baptême sacramentel, où Dieu agit directement car c'est Lui qui agit et sauve le baptisé. L'eau du baptême représente l'eau et le sang qui sont sortis du corps de Jésus mort en croix (Jean 19/33-34) : « Puis étant venus à Jésus, et voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui rompirent point les jambes ; mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et d'abord il en sortit du sang et de l'eau ».

 

Le Saint-Esprit - le Saint Souffle de Dieu - est le souffle de la vie que Dieu met en nous afin que nous croyions. À notre naissance, nous poussons un premier cri et nous commençons à respirer par nous-mêmes. À notre nouvelle naissance, Dieu met en nous Son Saint Souffle - Son Esprit. Or, le Saint-Esprit est Dieu ; Il est éternel et nous emmène avec Lui dans le paradis de Dieu, dès que nous quittons notre corps « Car vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu l'Esprit d'adoption, par lequel nous crions Abba, [c'est-à-dire], Père » (Romains 8/15).

 

Et c'est ce même Esprit que Christ insuffle à Ses Apôtres en Jean 20/22b) : « … il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit ». Qui osera contredire notre Seigneur et seul Sauveur, Dieu Lui-même ? C'est ce même Esprit que nous recevons à la Confirmation. L'Esprit de Dieu témoigne à notre esprit que l'Évangile est vrai et digne de confiance et de foi : « et c'est l'Esprit qui en rend témoignage ; or l'Esprit est la vérité » (1 Jean 5/6, déjà cité).

 

Or l'Esprit ne vient pas seul. Il est accompagné des deux autres personnes de la Trinité, et Lui-même accompagne les signes visibles du baptême sacramentel : (1 Jean 5/7-8) : (Faites bien attention, car la première et la dernière parties - trinitaires - de ces deux versets sont omises dans les Bibles récentes) : « Car il y en a trois dans le Ciel qui rendent témoignage, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit ; et ces trois-là ne sont qu'Un. Il y en a aussi trois qui rendent témoignage sur la terre, savoir l'Esprit, l'eau, et le Sang ; et ces trois-là se rapportent à Un ». Il n'y a qu'un seul Dieu : Père, Fils Parole incarnée, et Saint-Esprit, et ces trois sont Un. Ils partagent la même nature et substance, le même Être éternel. Ils partagent ensemble une seule et même divinité en trois personnes. Pour nous, c'est à peu près incompréhensible, mais le Saint-Esprit nous le fait connaître. Ainsi, nous en savons plus que nous ne comprenons. Mais nous comprendrons tout, plus tard, quand nous Le verrons, (1 Jean 3/2c-3) « … car nous le verrons tel qu'il est. Et quiconque a cette espérance en lui, se purifie, comme lui aussi est pur ».

 

Mes amis, renoncez au péché, à tout ce qui déplaît à Dieu, à tout ce qui contredit l'Amour sacrificiel que Christ crucifié nous a montré. Car c'est chaque jour que nous confirmons notre foi en Dieu par nos pensées, nos paroles et nos actions. C'est chaque jour que nous témoignons de notre fidélité à Christ notre seul Seigneur et Sauveur. C'est chaque jour que le Saint-Esprit en nous témoigne de notre foi devant les hommes, et surtout, devant le Père éternel ! (1 Jean 5/9) : « Si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus considérable, or c'est là le témoignage de Dieu, lequel il a rendu de son Fils » … « … mais celui qui ne croit point Dieu, il l'a fait menteur ; car il n'a point cru au témoignage que Dieu a rendu de son Fils » (1 Jean 5/10b).

 

Témoigner contre l'Esprit, c'est pécher contre le Saint-Esprit et contre la Vérité. C'est le péché impardonnable, car c'est une contradiction, une faute contre la logique. C'est pourquoi « Celui qui croit au Fils de Dieu, il a au-dedans de lui-même le témoignage de Dieu » (1 Jean 5/10a) et peut être confirmé par l'Église.

(1 Jean 5/11-13) « Et c'est ici le témoignage, [savoir] que Dieu nous a donné la vie éternelle ; et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils, a la vie, celui qui n'a point le Fils de Dieu, n'a point la vie. Je vous ai écrit ces choses, à vous qui croyez au Nom du Fils de Dieu, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, et afin que vous croyiez au Nom du Fils de Dieu ».

 

Mais quel est le but de ce témoignage du Saint-Esprit de Dieu confirmant notre foi en Christ ? Certes, il nous confère la vie éternelle, et c'est déjà énorme. Mais il accompagne un commandement nouveau du Seigneur (Jean 20/21b) : « Comme mon Père m'a envoyé, ainsi je vous envoie ». Mes amis, nous n'en aurons jamais fini avec ce monde immonde ! À peine Dieu nous en a-t-Il extrait qu'Il nous y renvoie ! Comme Christ, nous ne sommes plus du monde, mais Dieu nous envoie dans le monde pour y pêcher les pécheurs que Dieu a élus dès avant la fondation du monde. (Matthieu 4/19) : « Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Et ayant aussitôt quitté leurs filets, ils le suivirent ». Les disciples confirmés de Jésus pêchent sans filet ! Le Saint-Esprit attire les élus du Père vers eux, et ouvre les oreilles de leurs cœurs à la prédication des Apôtres et de l'Évangile. Cela suffit.

 

(Jean 20/22) : « Et quand il eut dit cela, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint-Esprit ». S'il vous plaît - et même si cela ne vous plaît pas - notez que c'est Christ qui nous envoie Son Saint-Esprit. Ce n'est pas nous qui allons le chercher au Ciel par un effet de notre volonté propre. (1 Corinthiens 2/9) : « Mais ainsi qu'il est écrit : Ce sont des choses que l'œil n'a point vues ; que l'oreille n'a point ouïes, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, lesquelles Dieu a préparées à ceux qui l’aiment ». Dieu a toujours l'initiative, en toutes choses. Car c'est Dieu qui a créé le monde, c'est Dieu qui nous a fait naître et renaître, c'est Dieu qui S'est Incarné en Jésus-Christ, c'est Dieu qui souffre et meurt sur une croix infâme, c'est Dieu qui siège sur son trône dans le Ciel, et c'est Dieu qui jugera tous les hommes, au dernier jour de ce monde qui passera comme sèche l'herbe. Le corollaire de ceci est que ce ne sont pas les hommes qui ont inventé un dieu à leur image, comme on l'entend souvent. Aucune religion ou philosophie humaine n'a vaincu la mort comme Christ l'a fait en ressuscitant le troisième jour. Aucune religion ou philosophie humaine ne vénère un tombeau vide, mais toutes tournent autour de sépulcres remplis d'os et de chair pourrie.

Personne n'aurait pu inventer l'Évangile de Jésus-Christ, car il est proprement inhumain, surhumain. Il est divin.

 

Mais si la foi et la présence de l'Esprit-Saint en nous font de nous des hommes en un sens surhumains, il ne fait pas de nous des dieux. Sachons rester humbles comme il convient à des saints (1 Corinthiens 1/28-29) : « Dieu a choisi les choses viles de ce monde, et les méprisées, même celles qui ne sont point, pour abolir celles qui sont. Afin que nulle chair ne se glorifie devant lui ». Vous l'avez entendu : la Parole de Dieu déclare que nous sommes « les choses viles de ce monde ». Nous n'avons aucun motif de nous vanter, aucune bonne œuvre dont nous pourrions nous prévaloir ! Et le plus étonnant, est que le Père éternel nous utilise malgré ce que nous sommes, ou plutôt à cause de ce que nous sommes, pour Sa seule gloire. Le contraste est saisissant entre notre nature déchue - mais rétablie par la nouvelle naissance en Jésus-Christ - et la nature de Dieu, qui est toute sainteté et pureté, car « c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, qui vous a faits de la part de Dieu sagesse, justice, sanctification, et rédemption ; afin que comme il est écrit, celui qui se glorifie, se glorifie au Seigneur » (1 Corinthiens 1/30-31).

 

Et cependant, c'est à des hommes comme nous que Christ confie le pouvoir de pardonner aux autres. (Jean 20/23) : « À quiconque vous pardonnerez les péchés, ils seront pardonnés ; et à quiconque vous les retiendrez, ils seront retenus ». Et ce pouvoir est aussi un devoir (Matthieu 18/21-22) : « Alors Pierre s'approchant, lui dit : Seigneur, jusques à combien de fois mon frère péchera-t-il contre moi, et je lui pardonnerai ? Sera-ce jusqu'à sept fois ? Jésus lui répondit : Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à sept fois septante fois », c'est-à-dire plus de fois que nous en pourrions compter.

 

Nous qui sommes au bénéfice du Saint-Esprit insufflé en nous, nous sommes des professionnels du pardon - ou plutôt des apprentis - mandatés par le Seigneur à cet effet. Notre devoir est de témoigner et d'enseigner le pardon qui remet les compteurs à zéro et permet d'aimer encore. Car le pardon met fin aux querelles, aux jalousies, aux tromperies, aux mensonges, à la haine, à la violence et à la guerre. Le pardon coupe l'herbe sous le pied aux vindicatifs qui cherchent toujours à se venger. Le pardon rétablit la victime dans sa dignité. Avec le pardon, les cabinets des psychologues se vident. Sans le pardon, les cœurs malades vont jusqu'au crime ou au suicide. Oui, le pardon est l'antidote à la culture de mort. Le pardon provoque la résurrection des cœurs comme Christ ressuscite les corps. Le pardon guérit l'âme comme Christ guérit le corps.

 

Mes amis, n'ayons pas peur de pardonner. Apprenons à aimer comme Dieu nous a aimés, en pardonnant toutes les offenses, sans aucune limite. Et tant pis si le monde ne nous comprend pas ; tant pis si certains en profitent pour nous humilier, nous ridiculiser, nous violenter. Ce sont là les marques de ce que notre témoignage a bien été reçu, même si une graine de la Parole de Dieu est tombée dans une mauvaise terre. Comprenez-vous maintenant le double-sens de notre témoignage chrétien : nous sommes des pierres d'achoppement sur lesquelles les damnés trébuchent, et sur lesquelles les élus grimpent comme sur un marchepied pour monter au Ciel. Dieu Se sert de nous pour opérer un jugement. Ce n'est pas nous qui jugeons, mais le Saint-Esprit en nous qui convainc de péché (1 Pierre 2/6-10) : « C'est pourquoi il est dit dans l'Écriture : voici, je mets en Sion la maîtresse pierre du coin, élue et précieuse ; et celui qui croira en elle, ne sera point confus. Elle est donc précieuse pour vous qui croyez ; mais par rapport aux rebelles, [il est dit] : la pierre que ceux qui bâtissaient ont rejetée est devenue la maîtresse pierre du coin, une pierre d'achoppement, une pierre de scandale. Lesquels heurtent contre la parole, et sont rebelles ; à quoi aussi ils ont été destinés. Mais vous êtes la race élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ; [vous] qui autrefois n'[étiez] point [son] peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n'aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde ». Vous avez été baptisés ; vous êtes confirmés ; maintenant, témoignez ! Et vous verrez le Saint-Esprit à l'œuvre. Amen.

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