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LE MIRACLE DE L’AMOUR DIVIN

Traduction d’une méditation biblique éditée par le Révérendissime Jerry Levon OGLES,

Docteur en Théologie et Évêque Métropolite de l’Anglican Orthodox Church.

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« L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a oint ; il m'a envoyé pour évangéliser aux pauvres ; pour guérir ceux qui ont le cœur froissé. Pour publier aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue ; pour mettre en liberté ceux qui sont foulés ; et pour publier l'an agréable du Seigneur » (Luc 4.18-19).

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L’amour de Christ :

Examinons un grand miracle de Christ qui n’est pas spécialement souligné dans l’Écriture sainte, tant il est évident : Son amour incommensurable pour ceux qui étaient jusque-là des ennemis de Dieu. « Car lorsque nous étions encore privés de toute force, Christ est mort en son temps pour [nous, qui étions] des impies. Or à grande peine arrive-t-il que quelqu'un meure pour un juste ; mais encore il pourrait être que quelqu'un voudrait bien mourir pour un bienfaiteur. Mais Dieu signale son amour envers nous en ce que lorsque nous n'étions que pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5.6-8).

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L’amour de Dieu est tout aussi infini que tous les autres aspects de Sa nature. Il est toute bonté et tout amour pour tous ceux qui s’accordent à Sa volonté. Il déteste le péché et les caractères fiers. Mais Son amour pour ceux qu’Il a choisis dépasse l’entendement. Il n’est pas dans la nature de l’homme d’aimer un ennemi qui a fait tout ce qu’il pouvait pour nous détruire, cependant, Dieu connaît ceux qu’Il attire à son cœur et Il les aime même s’ils sont encore Ses ennemis. Il sait qu’ils viendront à Lui, avec le temps. « Car ceux qu'il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, afin qu'il soit le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8.29-30). Cette grande vérité contredit les pensées de l’homme, mais elle n’en est pas moins vraie.

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Veuillez bien considérer l’amour de Christ pour nous en ce qu’Il a accepté de venir et subir la peine de mort pour nos péchés, avant que nous fussions nés. C’est un amour qui voit non seulement à travers la distance, mais aussi à travers le temps. Après tout, Il est le grand « Je Suis » (Exode 3.14) qui ne connaît aucune limite de distance ni de temps. La sorte d’amour qui sacrifie tout pour un ami est un amour rare. Mais qu’en est-il de l’amour de Christ, Lui qui meurt volontiers pour ceux qui sont encore des ennemis de Dieu ?

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En soi, l’amour est un miracle de Dieu. Tout amour que nous portons dans le cœur est un atome de l’amour de Dieu qui nous est miraculeusement infusé par Lui. L’image qui lui correspond le mieux serait l’amour d’une mère pour son enfant, mais ce n’est qu’un faible exemple de l’amour que le Seigneur a pour nous.

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Jean est l’Apôtre de l’amour, que Christ aimait d’un amour spécial. Son Évangile et ses Épîtres sont parsemés de ces petites graines d’amour qui germent au centuple en une moisson abondante d’amour, lorsque ces graines sont semées dans notre cœur.

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Le puissant verset qui résume tout ceci et le reste, est celui-ci : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3.16). Nous oublions souvent l’amour étonnant du Père pour nous, Lui qui a donné son Fils unique engendré en rançon pour nos péchés. Mais Il l’a fait, et c’était uniquement par amour. L’apôtre Jean (celui que le Seigneur aimait) décrit avec force détails l’amour de Christ, mieux que tous les autres disciples, même pris ensemble. Je crois que c’est parce que son cœur répondait comme un écho à l’amour que Jésus avait pour lui. Jean était un collectionneur de fines perles à entendre, et particulièrement de tout ce que Jésus disait ou exprimait au sujet de l’amour. « Je vous donne un nouveau commandement, que vous vous aimiez l'un l'autre, [et] que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi l'un l'autre. En ceci tous connaîtront que vous êtes mes Disciples, si vous avez de l'amour l'un pour l'autre. » (Jean 13.34-35). Avons-nous appliqué ce commandement ? Est-ce que nous nous aimons vraiment les uns les autres comme Christ nous a aimés en donnant Sa vie pour nous ? Nous aimons le dire, mais qu’en est-il de notre pratique ? Si nous le pratiquons, tous les hommes sauront que nous sommes des disciples de Christ, nous aussi. C’est un miracle dont la puissance nous est impartie par Jésus, mais malheureusement, celui que nous pratiquons le moins. Tous les autres miracles sont vains, sans ce miracle de l’amour qui nous est infusé (Cf. 1 Corinthiens 13).

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« C'est ici mon commandement, que vous vous aimiez l'un l'autre, comme je vous ai aimés. Personne n'a un plus grand amour que celui-ci, [savoir], quand quelqu'un expose sa vie pour ses amis. » (Jean 15.12-13). J’ai entendu des hommes, et même des pasteurs, prétendre qu’ils sont des esclaves de Christ ! Comme ils sont loin de la signification de l’amour ! L’amour libère, tout en poussant à l’obéissance. Si nous obéissons à Dieu par amour pour Lui, il n’y a aucune contrainte, mais nous agissons librement. « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait point ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés [mes] amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai ouï de mon Père. » (Jean 15.15). Que signifie l’expression ‘parce que’, quand elle est proférée par celui qui est l’Alpha et l’Oméga, et le grand Je Suis ? Je crois, à moins que je fasse une erreur de logique, qu’elle signifie : à partir de ce jour et pour toujours ! Si nous sommes de vrais disciples de Christ, nous ne sommes pas des esclaves, parce que tout esclave obéit à son maître par crainte et par contrainte ; mais un ami obéit par amour et il prend soin de celui qu’il aime.

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Nous pouvons bien estimer que nous sommes bons parce que nous avons choisi Christ comme notre Seigneur, mais nous nous somme sans doute trompés dans la chronologie des événements : Il nous a choisis, Lui le premier, avant que nous Le choisissions ! « Ce n'est pas vous qui m'avez élu, mais c'est moi qui vous ai élus, et qui vous ai établis, afin que vous alliez [partout] et que vous produisiez du fruit, et que votre fruit soit permanent ; afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon Nom, il vous le donne. Je vous commande ces choses, afin que vous vous aimiez l'un l'autre. » (Jean 15.16-17). C’est Son amour qui nous a d’abord attirés à Lui, et c’est Son amour que nous ressentons pour les autres. Tel est l’amour que Christ a manifesté par Sa parole et par Son exemple. « Et je leur ai fait connaître ton Nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé, soit en eux, et moi en eux. » (Jean 17.26).

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« En ceci est la charité, non que nous ayons aimé Dieu, mais en ce qu'il nous a aimés, et qu'il a envoyé son Fils pour être la propitiation pour nos péchés. Mes bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer l'un l'autre. » (1 Jean 4.10-11). Jean a clairement discerné que le catalyseur de notre amour est, d’abord et avant tout, l’amour de Dieu pour nous. On peut comparer l’amour que Dieu a pour nous à l’amour d’une mère pour son enfant nouveau-né. Beaucoup de mères donneraient leur vie pour ce nouveau-né, malgré tous les soucis qu’il lui cause, et les bêtises qu’il fait. Mais le nouveau-né n’aime pas sa mère autant qu’elle. Il ne sait même pas encore ce qu’est une mère. Cependant, il ressent le doux amour de la mère pour son bébé, et il le lui rendra avec le temps, tout juste comme nous reflétons l’amour de Dieu pour nous, si nous entendons Sa voix : « Nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier. » (1 Jean 4.19). Les mystères divins sont étonnants, n’est-ce pas ? Je ne m’appuierai pas sur les assertions théologiques d’hommes tels que Calvin ou Arminius pour interpréter la Parole de Dieu. Je préfère laisser la Parole de Dieu s’interpréter elle-même. Si Dieu ne nous avait pas aimés le premier, nous ne L’aurions jamais connu ni aimé. Si notre Seigneur ne nous avait pas choisis, Lui le premier, nous ne L’aurions jamais choisi, Lui.

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« (Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, par sa grande charité de laquelle il nous a aimés) lors, dis-je, que nous étions morts en [nos] fautes, il nous a vivifiés ensemble avec Christ, par la grâce [duquel] vous êtes sauvés. Et il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les [lieux] célestes en Jésus-Christ ; afin qu'il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce par sa bonté envers nous par Jésus-Christ. Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi ; et cela ne vient point de vous, c'est le don de Dieu. » (Éphésiens 2.4-8). Un homme mort (qui est peut-être physiquement vivant, mais spirituellement mort) ne peut RIEN faire pour venir à Dieu. Pas plus qu’un cadavre ne peut marcher. Il faut qu’il soit d’abord ranimé et ressuscité par le Saint-Esprit. C’est la grâce qui nous sauve, et pas nos propres mérites. Étant morts, notre cœur et notre âme sont vivifiés, tout comme Lazare, par la voix incomparable de notre Seigneur : « Lazare, sors ! » ou bien ‘Paul, Jean, François, Berthe, Jacqueline, sors !’. Cet amour qui nous est imparti est le seul qui puisse vaincre la mort de cette manière. L’amour est la force la plus puissante que nous puissions expérimenter, ici sur terre.

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Si nous sommes morts pour ce qui est de la chair, nous sommes vivants pour ce qui est de l’esprit ; et si nous sommes vivants pour ce qui est de la chair, nous sommes spirituellement morts. Mais l’amour de Christ qui nous appelle traverse le grand abîme de la mort ; il atteint nos oreilles mortes et nous éveille à une vie nouvelle, une vie qui est éternelle : « Qu’est-ce qui nous séparera de l'amour de Christ? Sera-ce l'oppression, ou l'angoisse, ou la persécution, ou la famine, ou la nudité, ou le péril, ou l'épée ? Ainsi qu'il est écrit : Nous sommes livrés à la mort pour l'amour de toi tous les jours, et nous sommes estimés comme des brebis de la boucherie. Au contraire, en toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis assuré que ni la mort, ni la vie, ni les Anges, ni les Principautés, ni les Puissances, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature, ne nous pourra séparer de l'amour de Dieu, qui est en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8.35-39).

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Ami lecteur, est-ce que le miracle de l’amour de Christ habite dans votre cœur ?

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