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9 MOIS AVANT NOËL

 

Neuf mois avant Noël, l’Église universelle fête l’Annonce faite à Marie, une fille d’Ève : L’Annonciation. L’Ange Gabriel, message du Très-Haut, est descendu du Ciel pour dire à la jeune Marie la volonté du Père de lui faire porter en son sein le Fils unique engendré de Dieu, Jésus, dont le nom signifie ‘Dieu sauveur’ : « Marie, ne crains point ; car tu as trouvé grâce devant Dieu» (Luc 1.30).

Marie, qui est vierge, est étonnée « Comment arrivera ceci, vu que je ne connais point d'homme ? » (Luc 1.34). Alors l’ange lui rappelle que Dieu est le Tout-Puissant : « Le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Souverain te fera concevoir ; c'est pourquoi ce qui naîtra [de toi], Saint, sera appelé le Fils de Dieu » (Luc 1.35). Marie, interloquée, et déjà saisie par la puissance de Dieu, répond « Voici la servante du Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole ! » (Luc 1.38). Marie obéit à la Parole de Dieu, même si elle se sent dépassée par la volonté divine, comme nous le sommes parfois.

Marie, en visite à sa cousine Élisabeth, loue le Dieu unique et vrai, le Père de l’enfant qu’elle porte « Mon âme magnifie le Seigneur ; et mon esprit s'est égayé en Dieu, qui est mon Sauveur. Car il a regardé la bassesse de sa servante ; voici, certes désormais tous les âges me diront bienheureuse. Car le Puissant m'a fait de grandes choses, et son Nom est Saint.  Et sa miséricorde est de génération en génération en faveur de ceux qui le craignent. » (Luc 1.46-50). Elle est une servante du Seigneur très privilégiée, et son humilité la pousse à s’abaisser d’autant plus, devant son Créateur.

L’humilité de Marie-servante du Seigneur se manifeste encore douze ans plus tard, quand Jésus reste au Temple de Jérusalem à dialoguer avec les docteurs de la Loi, pendant que ses parents reprennent la route de Nazareth. « Sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait ainsi ; voici, ton père et moi te cherchions étant en grande peine » (Luc 2.48). Avec Joseph, Marie se sent à nouveau dépassée par la divinité de Jésus : « Ils ne comprirent point ce qu'il leur disait » (Luc 2.50).

À Cana, Marie-servante fait irruption dans la salle à manger des hommes « La mère de Jésus lui dit : Ils n'ont point de vin. » (Jean 2.3). Elle provoque la colère indignée de Jésus : « Mais Jésus lui répondit : Qu'y a-t-il entre moi et toi, femme ? Mon heure n'est point encore venue. » (Jean 2.4). Et Marie enseigne l’obéissance à Jésus : « Faites tout ce qu'il vous dira. » (Jean 2.5) ; elle intercède auprès des hommes, pour Dieu – pas l’inverse ! Et Jésus nous détourne de sa mère en la repoussant : « Et on lui dit : Voilà ta mère et tes frères là dehors, qui te demandent. Mais il leur répondit, en disant : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Et après avoir regardé de tous côtés ceux qui étaient assis autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car quiconque fera la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. » (Marc 3.32-35). Marie n’a aucune autorité sur son fils Jésus, « Car il y a un seul Dieu, et un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, [savoir] Jésus-Christ homme » (1 Timothée 2.5). Tout ce que vous avez entendu dire sur Marie allant en sens contraire de la Parole de Dieu, vient du diable.

Au pied de la Croix, Marie est à nouveau là, souffrant mille morts de voir son fils ainsi humilié et maltraité. Pas un mot ne sort de sa bouche. Et Jésus mourant la confie à Jean « Jésus voyant sa mère, et auprès d'elle le Disciple qu'il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton Fils. » (Jean 19.25-26). Jésus se fait remplacer auprès de sa mère par Jean « et dès cette heure-là ce Disciple la reçut chez lui » (Jean 19.27). Comme femme juive, Marie devint la servante de Jean et le suivit jusqu’à Éphèse, où elle mourut.

Par son humilité, sa soumission et par sa grande affection pour son Seigneur-Dieu, Marie s’est comportée en authentique protestante avant l’heure. Elle est un modèle de vie chrétienne, que le monde rejette.

Rév. Yves Méra+, AOC France.

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